Une résolution politique de la crise libyenne ne sera possible que si la trêve en vigueur dans le pays continue à être respectée, a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Le processus politique pourra débuter si les parties en conflit respectent la trêve à laquelle nous avons appelé avec (Vladimir) Poutine", a indiqué le président aux journalistes alors qu'il revenait d'Allemagne, selon le quotidien Hurriyet.
M. Erdogan a assisté à une réunion internationale à Berlin dans le but de trouver une solution à la crise libyenne. La Turquie et la Russie ont récemment réussi à négocier une trêve en Libye, et cette conférence avait pour objectif de rendre permanent le cessez-le-feu dans ce pays ravagé par la guerre.
Le président turc a déclaré que la conférence de Berlin avait notamment débouché sur la décision de créer au cours des jours à venir un comité militaire réunissant cinq membres des parties en conflit - l'Armée nationale libyenne dirigée par Khalifa Haftar, et le gouvernement de Tripoli soutenu par l'ONU et dirigé par Fayez al-Serraj.
M. Erdogan a souligné que le principal obstacle à une reprise du processus politique était actuellement "l'attitude agressive" du maréchal Haftar.
La Turquie soutient le gouvernement d'union nationale libyen reconnu par l'ONU, et le Parlement turc a récemment autorisé le gouvernement turc à envoyer des troupes en Libye après la signature d'un accord militaire et sécuritaire avec M. Al-Serraj. Ankara a déjà déployé une partie de ces troupes dans le pays.
"Le fait est que les mesures que nous avons prises concernant la Libye ont permis de rééquilibrer le processus, et qu'un cessez-le-feu a été instauré", a déclaré M. Erdogan.
"Nous continuerons à soutenir le processus politique en maintenant une position ferme sur le terrain et à la table des négociations. La présence de la Turquie en Libye a permis de renforcer les espoirs de paix", a-t-il ajouté.
