La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) s'est dite préoccupée lundi vis-à-vis de la récente recrudescence de la violence des clivages tribaux et des luttes intestines, qui ont entraîné la mort et le déplacement de civils au cours du week-end dernier dans les régions centrales et septentrionales du pays.
David Shearer, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la MINUSS, a déclaré avoir reçu des informations en fin de semaine dernière faisant état d'affrontements survenus pour obtenir des provisions transportées par barge près de Jikou, dans la région du Haut-Nil, ce qui a forcé les travailleurs humanitaires à quitter la zone pour leur propre sécurité.
"Ces affrontements dans des zones relativement calmes depuis de nombreux mois sont inquiétants", a souligné M. Shearer dans un communiqué publié à Juba.
Il a rappelé que le gouvernement et le Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO) dirigé par l'ancien premier vice-président Riek Machar ont respecté le cessez-le-feu signé en 2018, ajoutant que ces derniers incidents intercommunautaires ont accentué les tensions et risquent de déclencher des violences plus graves.
La MINUSS a exhorté la population à ne pas recourir à la violence pour résoudre la situation économique désastreuse. La réconciliation et la consolidation de la paix sont la seule voie viable vers le développement et la prospérité pour tous les Sud-Soudanais.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 après que le président Salva Kiir a limogé son adjoint Riek Machar, ce qui a abouti à des combats entre soldats fidèles aux deux dirigeants.