La Maison Blanche met en garde les démocrates contre l'adoption des articles de destitution de Trump

Par : Justine |  Mots clés : US-White House-Impeachment
French.china.org.cn | Mis à jour le 07-12-2019

La Maison Blanche a mis en garde vendredi les démocrates de la Chambre des représentants des Etats-Unis contre l'adoption des articles de destitution du président américain Donald Trump.

"L'adoption des articles de destitution constituerait un imprudent abus de pouvoir des démocrates de la Chambre", a écrit l'avocat de la Maison Blanche Pat Cipollone dans une lettre adressée à Jerry Nadler, le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants qui dirige la procédure de destitution.

Cette action "constituerait la tentative de destitution la plus injuste, la plus hautement partisane et la plus inconstitutionnelle de l'histoire de notre pays", a affirmé Me Cipollone.

M. Nadler a, dans une déclaration, renvoyé au refus constant de la Maison Blanche de coopérer dans le cadre de la procédure de destitution qui avait auparavant été menée par la commission de renseignement de la Chambre ainsi que deux autres jurys.

"La Chambre a invité, puis cité à comparaître les avocats du Président, qui leur a ordonné de ne pas donner suite et qui continue d'empêcher l'examen par le Congrès de preuves essentielles", a dit M. Nadler.

"Ayant refusé cette occasion, le président Trump ne peut pas prétendre que cette procédure est injuste", a-t-il ajouté. "Son échec en la matière ne nous empêchera pas d'accomplir notre devoir solennel conféré par la Constitution".

La lettre de Me Cipollone est parvenue à son destinataire un jour après que la présidente de la Chambre Nancy Pelosi a annoncé qu'elle avait demandé à la commission judiciaire de M. Nadler de rédiger les articles de destitution du président Trump.

Les représentants démocrates cherchent à savoir si M. Trump a commis un abus de pouvoir en faisant pression sur l'Ukraine afin d'obtenir l'ouverture d'une enquête sur un de ses rivaux pour la présidentielle, afin d'en retirer des bénéfices politiques.

Les législateurs vérifient également si le président républicain a mis en balance une rencontre à la Maison Blanche ou une aide militaire à l'Ukraine contre l'obtention de l'ouverture de cette enquête.

M. Trump, qui pour sa part a toujours nié avoir commis la moindre faute ou s'être livré à la moindre tentative de "donnant-donnant", a vitupéré contre les démocrates vendredi à propos de son éventuelle destitution.

"M. Nadler n'a aucun témoin en mesure d'attester les faits", a-t-il tweeté, accusant les démocrates de ne rien faire d'autre que de mener cette procédure de destitution.

Les articles en question pourraient être approuvés par la commission judiciaire de la Chambre des représentants dès la semaine prochaine.

D'après la Constitution américaine, la Chambre des représentants détient le seul "pouvoir de destituer" tandis que le Sénat a, quant à lui, le seul "pouvoir de juger toute destitution".

M. Trump sera destitué si la Chambre approuve à la majorité simple un des articles de destitution recommandés par la commission judiciaire.

Cependant, la condamnation ne sera effective que si elle est votée au Sénat à la majorité des deux tiers, soit 67 sénateurs. Or, le sénat compte 53 républicains, 45 démocrates et deux indépendants.

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Source: Agence de presse Xinhua
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