Le président libanais Michel Aoun a critiqué vendredi le communiqué des commissions des Affaires étrangères et du Budget du Parlement européen se prononçant en faveur de l'intégration au Liban des réfugiés syriens.
"Cette position va à l'encontre des appels répétés du Liban visant à garantir le retour des réfugiés syriens dans leur patrie, particulièrement depuis que la stabilité a été rétablie sur 90% du territoire syrien, tandis que les conflits sont confinés dans certaines zones", a-t-il fait savoir lors d'un entretien avec l'ambassadeur de l'Union européenne au Liban, Ralph Tarraf, au palais présidentiel de Baabda.
M. Aoun a assuré à son hôte que le retour des réfugiés syriens se poursuivrait, notant que 390.000 étaient déjà repartis chez eux. "Nous n'avons pas enregistré de plaintes auprès d'eux faisant état de pressions", a-t-il assuré.
Plus d'un million de réfugiés syriens au Liban ont été recensés au Liban par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés, alors que Beyrouth fait état de son côté de 1,5 million de personnes.
Ce flux fait peser un lourd poids sur l'économie et les infrastructures du pays, poussant les autorités libanaises à exhorter la communauté internationale à les aider à garantir le retour des réfugiés.
