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Le zoo français de Beauval attend l’autorisation de la Chine pour garder ses pandas

French.china.org.cn | Mis à jour le 07. 11. 2019 | Mots clés : Beauval,zoo,pandas

Selon des experts en pandas chinois qui se sont exprimés le 5 novembre lors de la visite du président français Emmanuel Macron à Shanghai, le fait de savoir si le zoo français de Beauval, situé au sud de Paris,pourra ou non conserver ses pandas dépend en grande partie de sa capacité à accueillir cet animal dont la survie est menacée et à coopérer de manière franche et ouverte avec la Chine.

Comme l’a rapporté le 4 novembre l'agence de presse française AFP, le prêt de 10 ans de Yuan Zi et Huan Huan expirera en 2022, posant,à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron en Chine, la question de son extension.Après l'arrivée des deux plantigrades aux yeux bordés de noir au zoo de Beauval en 2012, le nombre de visiteurs est passé de 600 000 à 1,6 million par an, a précisé le directeur de l’établissement, cité par l'AFP.

Les Français doivent s'entretenir avec l’Association de conservation de la vie sauvage de Chine, un bureau de l'Administration chinoise d’État des forêts et prairies (AGPA), a indiqué le 5 novembre un responsable de l'AGPA au Global Times sous couvert de l'anonymat. Toutefois, quant à savoir si les pandas pourront ou non rester, l’association n’a pas donné de réponse au Global Times à l’heure de la mise sous presse.

Selon Diao Kunpeng, expert en pandas au centre de conservation Shan Shui, une ONG basée à Beijing, interrogé par le Global Times, en plus de remplir toutes les formalités administratives, le zoo doit également offrir un hébergement et des conditions de vie qualifiées aux animaux. Ainsi, par exemple, en 2017, le zoo néerlandais d’Ouwehands a construit un «Pandasia» de 9 000 mètres carrés pour ses deux pandas dans un style chinois traditionnel, pour un coût déclaré de 7 millions d'euros (7,79 millions de dollars).

Prêter des pandas à d'autres pays facilite la communication, a poursuivi M. Diao, évoquant le projet chinois de « puissance douce des pandas ».Les pandas sont comme des ambassadeurs ou des envoyés de la paix, a-t-il déclaré, et ils « contribuent à relier le peuple de Chine et les pays bénéficiaires ».

Ensuite, a noté Zhao Huawen, fondateur de la Banque Eudemonia, une organisation basée à Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) dédiée à la protection des habitats des pandas, il y a le problème de leur alimentation. « Les pandas sont très difficiles quant à ce qu'ils mettent dans leur bouche et les zoos doivent importer du bambou ou d'autres aliments en provenance de Chine, car ces animaux sont sujets à des problèmes de digestion intestinale et stomacale ».

De leur côté, les internautes chinois ont rappelé qu’élever des pandas implique des règles strictes. « C'est comme si vous laissiez votre bébé vivre chez quelqu’un d’autre », a écrit un utilisateur de la plate-forme chinoise Zhihu, le Quora chinois. « Il est évident que nous devons nous assurer qu’il bénéficieradu meilleur », a-t-il ajouté.

Pour les experts, une coopération franche et ouverte avec la Chine est également essentielle, car la préservation des pandas nécessite des échanges fréquents entre éleveurs, vétérinaires et autres professionnels des deux côtés.

A ce jour, ont rapporté les médias, ce sont au total 59 pandas qui vivent dans des zoos à l'étranger.


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Source:french.china.org.cn