Le ministère djiboutien de l'Intérieur a annoncé mercredi la mise en place d'une cellule de crise à l'approche du cyclone Kyarr.
Mise en place au niveau de la préfecture de la ville de Djibouti, cette cellule de crise sera composée de représentants du ministère djiboutien de l'Intérieur, du Secrétaire exécutif de gestion des catastrophes, de la marie, de la police, de la gendarmerie, de la Protection civile et de l'Agence nationale de météorologie.
Il est demandé à toutes les composantes de cette cellule d'être prêtes pour assurer la meilleure réponse possible à une éventuelle crise, a indiqué le ministre djiboutien de l'Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, qui a eu ce même mercredi une première réunion avec tous les membres de cette structure d'urgence.
Issu d'une dépression tropicale formée en mer d'Arabie le 24 octobre, Kyarr a été catégorisé "super cyclone" dès le 27 octobre par l'IMD (Indian Meteorological Department), classe la plus élevée, ou dans le haut de la catégorie 4 en échelle Saffir-Simpson.
C'est le deuxième cyclone le plus puissant observé en mer d'Arabie, derrière le super cyclone Gonu en 2007. Avec une pression de 915 hPa mesurée au coeur du cyclone, c'est aussi la deuxième plus basse pression mesurée dans le bassin de l'océan Indien nord derrière le cyclone Odisha en 1999, le plus puissant jamais observé dans le golfe du Bengale.
Selon l'Agence nationale djiboutienne de météorologie, les prévisions annoncent de fortes probabilités de pluies mais pas de cyclone jusqu'au lundi 4 novembre 2019.
Djibouti a été frappé les 19 et 20 mai 2018 par le cyclone Sagar, qui avait occasionné sur son passage de graves inondations et crues, et la destruction de logements ainsi que d'infrastructures, sans faire de victimes.
Selon une évaluation du ministère djiboutien de l'Education et de l'UNICEF, plus de 16 bâtiments scolaires ont été affectés par les inondations.
