Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a annoncé mardi que les États-Unis avaient invité l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan à une réunion le mois prochain pour discuter de la résolution de leur différend concernant le projet de barrage éthiopien sur le Nil.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand Heiko Maas, M. Shoukry a souligné qu'il était important de poursuivre les efforts pour "parvenir à un accord entre les trois pays sur la base de la Déclaration de principes signée en 2015".
"Demander un médiateur prouve la bonne volonté de l'Égypte de trouver une solution à la crise du barrage", a déclaré M. Shoukry, ajoutant que Le Caire a reconnu les droits de l'Éthiopie en matière de développement à condition que ces droits "n'affectent pas négativement l'Égypte".
De son côté, M. Maas a également appelé à résoudre le problème en concluant un accord par le biais d'un dialogue.
Le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) est un barrage-poids en construction depuis 2011 sur le Nil en Éthiopie.
L'Égypte, un pays situé en aval du bassin du Nil, craint que le GERD affecte sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d'eau du fleuve. Mais l'Éthiopie en amont et le Soudan en aval convoitent les immenses bénéfices du futur barrage.
Les pourparlers tripartites entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan sur le GERD, qui ont débuté en 2014, n'ont jusqu'à présent pas abouti à une avancée décisive.
