Le nombre de morts dus aux récentes inondations causées par des pluies persistantes dans le centre du Nigeria est passé à 18, a annoncé mercredi un responsable local.
Confirmant les chiffres aux journalistes, Ibrahim Inga, directeur de l'Agence de gestion des urgences de l'État du Niger, dans le centre du pays, a déclaré que huit nouveaux décès ont été récemment enregistrés.
Il avait précédemment confirmé le 16 octobre dix décès constatés au cours des deux derniers mois à la suite des inondations qui ont ravagé l'État.
Jusqu'à présent, 41 959 personnes ont également été déplacées à cause de la catastrophe, a-t-il ajouté.
Les inondations, provoquées par des précipitations localisées de forte intensité accompagnées de vents violents depuis le mois d'août, ont déclenché des activités d'écoulement massives dans les ruisseaux et les rivières de l'État.
"L'effet combiné de la tendance micro-climatique et du régime pluvieux sévère en amont des fleuves Niger et Kaduna a entraîné une augmentation du débit entrant dans le bassin, ce qui a provoqué un déversement des eaux des trois barrages hydroélectriques", a-t-il dit à la presse.
M. Inga a fait savoir que 2 714 maisons avaient été détruites à ce jour par le désastre. Les inondations ont touché 20 zones de gouvernement local, avec 152 communautés submergées. Les inondations ont également gravement endommagé des routes, des ponts, des ponceaux et d'autres bâtiments, a déclaré le responsable.
Selon M. Inga, les eaux en excès ont aussi inondé plusieurs hectares de terres agricoles et contraint certains habitants des communautés de l'arrière-pays à quitter leur domicile.
L'Agence des services hydrologiques du Nigeria, qui est chargée d'émettre des alertes aux inondations dans cette région, avait lancé une alerte depuis début août sur les risques d'inondation en raison de la forte intensité des pluies dans le pays.
Selon l'organisme hydrologique, les inondations sont dues à la forte intensité de précipitations de longue durée, à des tempêtes de pluie, à l'engorgement des systèmes de drainage et à la mauvaise planification urbaine résultant de la construction de structures dans des plaines inondables et des voies navigables.
Cette année, les 36 États du Nigeria et le territoire de la capitale fédérale, Abuja, connaîtraient différents niveaux d'inondation, selon les prévisions de l'Agence.
