Le ministre béninois de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche Gaston Dossouhoui a procédé mardi à Cotonou à l'ouverture des journées sur les acquis de la coopération bénino-allemande dans la lutte contre les changements climatiques.
"Ces journées visent essentiellement à présenter aux différents acteurs du développement du pays les avancées, les résultats et les acquis des projets de l'agence de coopération internationale allemande (GIZ) et de l'Etablissement de crédit pour la reconstruction allemand (KFW) au Bénin, notamment dans les secteurs de l'agriculture et de l'environnement. Afin non seulement de mieux réfléchir à la problématique des changements climatiques, mais aussi aux mesures concrètes d'adaptation et d'atténuation de leurs effets", a souligné M. Dossouhoui.
Pour le ministre, le Bénin subit les effets néfastes des changements climatiques, dont les manifestations se traduisent par l'accentuation de la variabilité et la récurrence d'évènements météorologiques extrêmes (inondations dévastatrices, longues sècheresses, pluies torrentielles)
"Ces impacts compromettent directement l'approvisionnement alimentaire et hydrique, les économies locales et les moyens de subsistance", a-t-il déploré, regrettant le fait que certaines projections pessimistes annoncent une baisse continue de 10 à 20% des précipitations d'ici à 2025 et une baisse de la production agricole de l'ordre de 23% avant 2020 dans certaines régions du pays.
Pour sa part, l'ambassadeur d'Allemagne au Bénin, Achim Tröster, pense que le Bénin est un partenaire privilégié de la coopération allemande depuis que le pays a fait le choix de la démocratie libérale en 1990.
A cet effet, a-t-il précisé, en dehors des domaines prioritaires de cette coopération mise en œuvre par la GIZ et la KFW, notamment la décentralisation et le développement communal - eau et assainissement, agriculture et sécurité alimentaire - la coopération allemande s'investit au Bénin dans d'autres secteurs, comme les changements climatiques.
