Le chef du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré samedi que son parti ne soutenait pas la démission du gouvernement actuel malgré des manifestations d'ampleur nationale.
"Nous ne soutenons pas la démission du gouvernement actuel" et "de nouvelles élections législatives conduiront au même parlement actuel, nous ne devrions donc pas perdre de temps sur ces propositions", a déclaré M. Nasrallah, cité par l'Agence de presse nationale.
Il a dit que la situation actuelle ne devrait pas être imputée au gouvernement actuel, mais aux politiques des 30 dernières années, appelant cependant le gouvernement dirigé par le Premier ministre Saad Hariri à adopter "un nouveau programme et un nouvel esprit", et soulignant que le peuple libanais ne peut plus supporter de nouvelles taxes.
Des manifestations ont éclaté au Liban jeudi soir après que le gouvernement a discuté du budget de l'État pour 2020, avec pour objectif d'adopter des mesures d'austérité afin de réduire le déficit budgétaire.
Le gouvernement prévoit ainsi d'imposer des taxes sur les produits pétroliers, le tabac et les articles de luxe, en plus de frais quotidiens pour l'utilisation de WhatsApp et d'autres applications de téléphonie par Internet, et d'augmenter également la taxe sur la valeur ajoutée.
Vendredi, M. Hariri a donné 72 heures aux partis politiques pour trouver une solution à la crise que traverse le pays.
