Les policiers londoniens ne restent pas inactifs face aux manifestants écologistes qui causent d'importantes perturbations depuis dix jours dans le centre de la capitale britannique.
DES LIEUX IMPORTANTS VISÉS
Des centaines de manifestants affiliés au mouvement Extinction Rebellion se sont à nouveau rendus mercredi après-midi à Trafalgar Square, défiant l'interdiction de manifester que la police de Londres a émise en réaction à leur "soulèvement d'automne".
Les activistes écologistes ont promené mercredi un "cheval de Troie" devant les ambassades étrangères à Londres pour attirer l'attention sur l'écocide actuel, tandis que des mères se rassemblaient avec leurs bébés devant le siège de Google pour une autre action de blocage.
Les manifestants prévoient de cibler le métro londonien jeudi. La police a d'ores et déjà averti qu'il serait "totalement inacceptable" de bloquer le réseau métropolitain, et a souligné que les manifestants impliqués pourraient être arrêtés s'ils continuaient.
Les partisans du mouvement Extinction Rebellion manifestent un peu partout à travers Londres depuis lundi pour pousser le gouvernement britannique à prendre davantage de mesures contre le changement climatique.
Ces manifestations font partie d'une campagne mondiale visant à attirer l'attention sur la question du changement climatique, et des manifestations similaires ont eu lieu dans des villes comme Amsterdam, Berlin, New York et Sydney.
Extinction Rebellion a annoncé que les manifestations d'automne seraient cinq fois plus importantes que celles d'avril, qui avaient déjà immobilisé une partie de Londres.
REACTION FERME DE LA POLICE
La commissaire de police de Londres, Cressida Dick, a notifié les manifestants que Trafalgar Square, dans le centre-ville, pourrait le cas échéant être évacué de force.
"Il faut que cela cesse maintenant, car cela dure depuis dix jours", a ajouté Stephen House, commissaire adjoint de la police de Londres.
Pour appuyer leurs revendications, les manifestants ont en effet bloqué des routes et se sont enchaînés à un certain nombre de bâtiments prestigieux, dont des bâtiments du gouvernement. Plus de 1 600 manifestants ont déjà été arrêtés au cours de la semaine écoulée.
La police a déclaré que 92 manifestants avaient été inculpés pour diverses infractions, dont dégradations de matériel, entrave à la circulation et non-respect des conditions imposée aux manifestants en vertu de l'article 14 de la Loi sur l'ordre public de 1986.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté la police de Londres à "appliquer pleinement la loi" face aux manifestants.
SOUTIEN DU GOUVERNEMENT A LA POLICE
Les avocats d'Extinction Rebellion se sont vus accorder une audience d'urgence devant un tribunal pour contester l'interdiction de manifester émise par la police londonienne à l'encontre du mouvement. L'affaire sera entendue à partir de jeudi.
En réponse à cette contestation, la Secrétaire britannique de l'Intérieur Priti Patel a défendu la gestion de ces manifestations par Scotland Yard, affirmant qu'elle "soutenait" les policiers.
La réaction "plus vigoureuse" qu'auparavant des forces de police aux manifestations est justifiée par les tactiques employées par les manifestants au cours de la semaine écoulée, a-t-elle affirmé.
"Même si nous partageons les préoccupations de la population face au réchauffement de la planète et que nous respectons le droit de manifester pacifiquement, cela ne doit pas perturber la vie quotidienne de la population", a également déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
