Deux hommes djihadistes belges qui étaient emprisonnés dans le nord-est de la Syrie se sont enfuis, selon un communiqué relayé mercredi par le directeur de l'Organe de Coordination et d'Analyse de la Menace (OCAM), Paul Van Tigchelt, devant la commission des Relations extérieures de la Chambre des représentants de Belgique.
L'un d'entre eux a été condamné par défaut pour terrorisme en Belgique.
Outre les deux hommes, il aurait paru que sept femmes ont fui leur camp de réfugiés, dont quatre ont été condamnées par défaut pour terrorisme en Belgique, et de quatre hommes et femmes dont la détention ou la localisation n'est pas confirmée.
Une note remise à la commission fait toutefois état de chiffres plus importants: l'incertitude plane sur 15 combattants terroristes étrangers.
Selons les dernières données communiquées par le directeur de l'OCAM, 55 combattants terroristes et 69 enfants qui ont un lien avec la Belgique se trouvent dans la region kurde.
Il s'agit soit de Belges, soit de ressortissants étrangers mais qui ont séjourné en Belgique avant leur départ en Syrie.
Le document transmis à la commission va plus loin et recense 84 personnes liées à la Belgique qui se trouveraient actuellement dans les camps de réfugiés administrés par les forces kurdes dans le nord de la Syrie.
Jusqu'à présent, le gouvernement belge continue à plaider pour la mise en place d'une juridiction internationale mais l'option est loin d'avoir un soutien suffisant jusqu'à présent dans la communauté internationale, rapporte le journal belge 7sur7.
"Si l'on peut mettre un tel tribunal en place, pourquoi pas? Mais ce genre de tribunal est très lourd et cela demandera beaucoup de temps", a expliqué le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw.
