La mission des Nations Unies chargée de surveiller le cessez-le-feu dans la ville portuaire yéménite de Hodeïda, au bord de la mer Rouge, a échoué à organiser une réunion conjointe avec les parties en conflit, a annoncé un responsable local de la sécurité.
"La partie gouvernementale n'est pas venue", a déclaré le responsable à Xinhua sous couvert d'anonymat, sans donner davantage de détails.
Le site d'informations pro-gouvernemental Almasdar Online a quant à lui rapporté que les représentants du gouvernement s'étaient rendus hier soir dans la ville portuaire, mais que les rebelles houthis les avaient empêchés de se rendre sur le lieu de réunion.
L'ONU n'a pas encore publié de communiqué à ce sujet, et les porte-paroles officiels du gouvernement et des rebelles houthis n'ont pas pû être contactés pour le moment.
Cette réunion, si elle avait eu lieu, aurait été la première réunion conjointe présidée par le nouveau directeur de la mission de surveillance de l'ONU, Abhijit Guha. M. Guha est arrivé à Hodeïda la semaine dernière, succédant au Danois Micheal Lollesgaard.
Hodeïda, le plus grand port du Yémen au bord de la mer Rouge, est un point d'entrée essentiel pour les importations commerciales et l'aide humanitaire dans le pays.
Les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, contrôlent une grande partie de Hodeïda, tandis que les troupes gouvernementales soutenues par les Saoudiens sont déployées dans le sud-est de la ville.
Selon un accord conclu en décembre dernier à Stockholm entre le gouvernement yéménite en exil et les rebelles houthis, les deux parties se sont engagées à retirer leurs forces de Hodeïda d'ici le 7 janvier. Les deux parties n'ont cependant pas encore réussi à appliquer cet accord, mettant ainsi les négociations de paix en péril.
