La Russie a salué l'accord conclu entre le gouvernement et l'opposition vénézuéliens, a déclaré vendredi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
"Cela ouvre la voie à des pourparlers sérieux et valables entre les différentes parties qui sont prêtes à faire passer le sort du Venezuela et de son peuple avant leurs ambitions politiques", a déclaré Mme Zakharova lors d'un point presse.
Le gouvernement et une partie de l'opposition du Venezuela ont signé lundi un accord sur le lancement de la Table de dialogue national pour la paix.
Cet accord prévoit également la formation d'un nouveau conseil électoral et l'intégration de la faction parlementaire du Parti socialiste uni du Venezuela et des factions alliées au gouvernement au sein du Parlement national.
Mme Zakharova a indiqué que cet accord était ouvert aux signatures de sorte que l'opposition radicale peut aussi le rejoindre pour chercher des moyens mutuellement acceptables de régler la situation au Venezuela.
La Russie appelle également les membres de la communauté internationale intéressés par une stabilisation au Venezuela à suivre l'exemple de la Russie, en soutenant publiquement cet accord et en s'abstenant de prendre des mesures susceptibles de nuire au processus de négociations, a-t-elle dit.
Toutefois, la situation autour du Venezuela reste alarmante, car les États-Unis nourrissent toujours des plans d'intervention militaire, a déclaré Mme Zakharova.
Mardi, le département d'État américain a déclaré dans un communiqué que les États-Unis et leurs alliés pourraient activer le Traité interaméricain d'assistance réciproque, également connu sous le nom de Pacte de Rio, ce qui comprendrait une défense commune contre le gouvernement vénézuélien légitime de Nicolas Maduro.
Mme Zakharova a qualifié cette déclaration "d'hypocrite".
Washington déclare tout d'abord impossible tout contact entre l'opposition et M. Maduro puis, plusieurs mois plus tard, il accuse M. Maduro d'avoir torpillé les négociations et menace d'utiliser le Pacte de Rio, a-t-elle dit.
"Cela confirme la ligne absolument destructrice de la politique extérieure des États-Unis dans la région, qui vise à renverser les gouvernements et régimes indésirables", a-t-elle dit.
