La Banque mondiale vient de décaisser un montant de près de 175,5 milliards de francs CFA pour le financement d'un projet visant à accroître l'efficacité du système de transport à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Le projet va consister en la mise en place de BRT (Bus Rapide de Transit), une innovation qui devrait permettre aux usagers du trajet Yopougon-Bingerville (environ 32 km), en passant par le Plateau (le centre des affaires d'Abidjan), de le parcourir en moins d'une heure.
L'accord relatif au financement dudit projet a été signé lundi à Abidjan par le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Coulibaly, et la directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire, Coralie Gevers.
"Le financement du projet de mobilité urbaine d'Abidjan, d'un montant de 267,6 millions d'euros, soit plus de 175,5 milliards de francs CFA, sous forme de crédit, est remboursable sur une durée de 30 ans assortie d'une période de grâce de neuf ans", a indiqué Adama Coulibaly, selon qui la durée d'exécution du projet est de six ans.
Ce financement va permettre, à l'en croire, d'améliorer l'accessibilité aux opportunités économiques et sociales et d'accroître l'efficacité du système de transport public le long du corridor Yopougon-Bingerville et de ses lignes de rabattement à Abidjan.
A la suite du ministre de l'Economie et des Finances, le ministre des Transports, Amadou Koné, s'est réjoui de la signature de cet accord de financement qui vient apporter une solution plus moderne et efficace aux problèmes d'embouteillage dans le district d'Abidjan.
"Grâce au projet, Abidjan va bénéficier du BRT conçu pour avoir un autobus chaque minute à chacune des stations", a relevé Amadou Koné, précisant que ce projet va apporter un appui à la Société des transports Abidjanaises (Sotra, publique) avec de nouveaux établissements de bus, sans compter le renouvellement de millions de minis-cars et des taxis communaux et intercommunaux afin de professionnaliser le secteur des transports.
Pour la directrice des Opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, "l'enjeu est de taille car une amélioration de la mobilité à Abidjan de l'ordre de 20% pourrait accroître la croissance économique du pays d'au moins 1% avec des gains proportionnellement plus élevés pour les plus démunis".
