Du riz au commerce électronique, la Chine aide l'Afrique à intensifier son développement

Par : Vivienne |  Mots clés : Chine-Afrique-Coopération
French.china.org.cn | Mis à jour le 04-09-2019

L'agriculteur malgache Georges Ranaivomanana a enfin les moyens d'acheter le nombre de briques nécessaires à la construction de sa propre maison cette année, grâce à la culture du riz hybride introduite par des experts chinois.

"Après avoir semé du riz hybride à Mahitsy, nous ne connaissons plus la famine", a-t-il déclaré, ajoutant que les semences malgaches locales donnaient deux tonnes par l'hectare, tandis que le riz hybride produit une récolte de 8 à 10 tonnes par l'hectare.

"Si tous les Malgaches utilisaient de telles semences, notre pays pourrait même envisager d'exporter du riz", a-t-il assuré.

En mai, le Centre national chinois de recherche et de développement en riz hybride a ouvert un bureau à Madagascar. Les experts chinois ont réussi à produire un certain nombre de types de riz hybrides adaptés au climat local, avec un rendement maximal de 10,8 tonnes à l'hectare.

M. Ranaivomanana n'est que l'un des centaines de milliers de bénéficiaires de la coopération en plein essor entre la Chine et l'Afrique.

Cela fait un an que le président chinois Xi Jinping a proposé huit initiatives majeures lors du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) en septembre 2018 à Beijing, afin de renforcer la coopération entre le plus grand pays en développement et le plus grand continent en développement.

Les huit initiatives couvrent divers domaines tels que la promotion industrielle, l'interconnexion des infrastructures, la facilitation du commerce, le développement écologique, le renforcement des capacités, les soins de santé, les échanges entre peuples, ainsi que la paix et la sécurité.

"Les huit initiatives promeuvent l'intégration de la construction de l'Initiative chinoise la Ceinture et la Route (ICR) dans les stratégies de développement africaines, avec des dizaines de programmes concrets qui apportent des avantages tangibles au peuple africain", a déclaré Xu Jinghu, représentante spéciale du gouvernement chinois pour les affaires africaines.

MISE EN OEUVRE DES ENGAGEMENTS

Lors du sommet du FCSA de l'année dernière, le président Xi a annoncé une série de mesures visant à promouvoir la coopération sino-africaine. Parmi celles-ci figurent l'importation de davantage de produits africains hors ressources naturelles, un investissement accru des entreprises, l'accroissement du nombre de vols directs, un centre de coopération environnementale, un institut d'études africaines et des programmes sécuritaires contre la piraterie et le terrorisme.

M. Xi a indiqué qu'une exposition économique et commerciale sino-africaine se tiendrait en Chine et qu'un certain nombre de zones de coopération économique et commerciale en Afrique seraient mises en place ou améliorées.

L'année écoulée a été marquée par l'engagement de la Chine à tenir ses promesses.

La première Exposition économique et commerciale Chine-Afrique a eu lieu fin juin dans la ville de Changsha, dans le centre de la Chine, deux semaines après l'ouverture d'une liaison aérienne avec Nairobi, une grande ville d'Afrique de l'Est.

Au total, 84 accords d'une valeur de 20,8 milliards de dollars ont été conclus dans les domaines du commerce, de l'agriculture et du tourisme, entre autres, au cours de cet événement de trois jours qui a attiré plus de 10.000 invités et hommes d'affaires, y compris ceux venus de 53 pays africains.

Le gouvernement nigérian de l'Etat de Jigawa a signé un accord bilatéral avec la province chinoise du Hunan en marge de l'exposition afin de renforcer ses capacités en matière de production rizicole.

Gambo Ibrahim Aliyu, secrétaire permanent du ministère de l'Agriculture et des Ressources naturelles de Jigawa, a exprimé son optimisme quant au fait que le partenariat donnerait aux précieuses récoltes de son Etat un meilleur accès au marché chinois, tout en augmentant les importations des technologies agricoles chinoises.

La Chine est le principal partenaire commercial du continent africain depuis dix ans, avec un investissement cumulé de plus de 110 milliards de dollars. En 2018, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique s'est élevé à 204,2 milliards de dollars, en hausse de 20% par rapport à l'année précédente.

En Ethiopie, les gens s'attendent maintenant à un meilleur climat commercial et à de nouvelles opportunités avec le parc industriel de Dire Dawa, construit par la Chine, qui est presque achevé.

Abdulkerim Yasin, un homme d'affaires de Dire Dawa, dans l'est de l'Ethiopie, espère que la mise en service du parc industriel redynamisera le climat des affaires dans la ville et ses environs.

"Actuellement, je suis très concentré sur le secteur de l'importation", a indiqué M. Yasin à Xinhua. "Une fois que le parc industriel sera opérationnel, je prévois de m'engager à la fois dans les secteurs de l'importation et de l'exportation, en nouant des partenariats avec certaines des usines qui sont sur le point de démarrer leur production dans le parc."

S'appuyant sur l'expérience de la Chine en matière de développement, l'Ethiopie disposera d'une quinzaine de parcs industriels dans les années à venir, principalement construits par des entreprises chinoises et utilisant des technologies chinoises.

Selon les chiffres de la Commission éthiopienne des investissements, l'Ethiopie a généré 142 millions de dollars en exportations grâce aux parcs industriels construits par la Chine au cours de l'exercice 2018-2019, soit une augmentation de 50% par rapport à l'année précédente.

UNE PROSPERITE COMMUNE

Dans une semaine, Mike Manzi, 18 ans, quittera son Rwanda natal pour Hangzhou avec 21 compatriotes. Cette ville de l'est de la Chine abrite le siège d'Alibaba, où il entamera quatre années d'études à l'Alibaba Business School.

Il a eu la chance d'être choisi pour un programme d'études de commerce électronique transfrontalier proposé par le géant chinois Alibaba, qui s'inscrit dans le cadre du lancement en octobre dernier de la Plateforme mondiale de commerce électronique (eWTP).

L'eWTP vise à édifier un réseau numérique qui englobe le paiement électronique, la logistique, les douanes ainsi que la gestion des données.

Mike Manzi espère apprendre de l'expérience des enseignants et des entrepreneurs chinois, et ramener ce savoir ensuite dans son pays.

L'expérience chinoise a fourni des références et des chances de développement pour la prospérité de l'Afrique, ont indiqué des observateurs.

En Namibie, Basil Karedzera, agent de dédouanement et d'expédition basé à Walvis Bay qui gère des véhicules destinés à des pays enclavés comme le Botswana et la Zambie, a annoncé qu'un nouveau terminal portuaire de construction chinoise d'une capacité de 750.000 conteneurs pourrait faciliter les transactions commerciales.

"Avoir un terminal doté d'une plus grande capacité permettra désormais d'éviter que nos marchandises ne soient immédiatement envoyées vers des installations de stockage privées qui nous ont facturé un bras pour les frais de stockage", a-t-il dit.

Le nouveau terminal portuaire, construit par China Harbor Engineering Company, qui comprend également un secteur d'amarrage pour navire de croisière et un brise-lames, devrait encourager la venue de davantage de touristes dans la ville portuaire, un projet très apprécié par le secteur des services.

Parce qu'elle place les infrastructures au cœur de son approche, l'ICR proposée par la Chine est un nouveau moteur de développement économique dont l'Afrique pourrait bénéficier, a déclaré Richard Todwong, secrétaire général adjoint du Mouvement de résistance nationale, le parti au pouvoir en Ouganda.

Comme dans de nombreux pays africains, la Chine a mis en place de grands projets de transports et d'infrastructures énergétiques en Ouganda, en vue de libérer le potentiel économique du pays.

"La Chine soutient que le développement devrait concerner tout le monde. Quand elle construit des barrages, des routes, elle alimente l'économie ougandaise", a déclaré M. Todwong.

Lors du sommet de Beijing du FCSA il y a un an, le président Xi a déclaré que la Chine et l'Afrique formaient depuis longtemps une communauté de destin et qu'elles allaient maintenant faire office de pionniers pour la construction d'une telle communauté pour l'ensemble de l'humanité.

Pour Nathan Ankrah, un étudiant ghanéen âgé de 24 ans qui a récemment participé à un concours de langue chinoise pour les étudiants étrangers, la Chine constitue une part importante de ses projets futurs.

"Le commerce entre la Chine et l'Afrique est en plein essor et c'est gagnant-gagnant", a déclaré Nathan Ankrah. "Je suis à la recherche de mon 'opportunité chinoise'."

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Source: Agence de presse Xinhua
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