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Les dirigeants européens appellent à la fin des guerres commerciales

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 08. 2019 | Mots clés : sommet du G7
Photo : VCG

Les dirigeants européens présents au sommet du G7 ont exprimé samedi leur profonde inquiétude face à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et à une autre imminente entre les États-Unis et l'Union européenne (UE).

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé samedi à la fin des guerres commerciales.

« Les accords commerciaux et la réforme de l'OMC sont meilleurs que les guerres commerciales », a déclaré M. Tusk lors d'une conférence de presse avant la rencontre des dirigeants américain, allemand, japonais, britannique, français, italien et canadien dans la ville côtière de Biarritz, située dans le sud de la France, pour la 45e édition du sommet du G7 du 24 au 26 août.

« La guerre commerciale mènera à la récession, tandis que des accords commerciaux stimuleront l'économie, sans oublier le fait que des guerres commerciales entre les membres du G7 conduiront à une érosion de la confiance déjà affaiblie entre nous ».

Ses propos interviennent juste un jour après que les États-Unis et la Chine ont annoncé de nouveaux droits de douane sur leurs exportations mutuelles, une escalade qui a entraîné une baisse des cours des actions aux États-Unis et dans d'autres parties du monde ainsi qu’une incertitude accrue dans le milieu des affaires.

Le président états-unien Donald Trump, avant de se rendre au sommet du G7 en France, a réitéré sa menace d'imposer des droits de douane punitifs sur les vins français si la France appliquait sa nouvelle taxe sur les services numériques, qui est décrite comme visant les géants américains de la technologie tels que Google, Facebook et Amazon.

Les États-Unis et l'UE ont déjà menacé d’augmenter leurs droits de douane mutuels suite à un désaccord sur les subventions accordées aux compagnies aériennes. M. Trump a également menacé d’augmenter les tarifs douaniers sur les voitures européennes, suscitant de vives inquiétudes en Allemagne, grande exportatrice de voitures aux États-Unis et qui, d’après certains, serait en train de se diriger vers une récession.

M. Tusk a affirmé que l'UE resterait solidaire de la France et réagirait en conséquence si les États-Unis imposaient une hausse des droits de douane sur les vins français. « Si les États-Unis imposent des tarifs douaniers à la France, l'UE répondra de la même manière », a-t-il déclaré.

La dernière chose dont l'UE ait besoin et souhaite, c'est une confrontation, en particulier avec « notre meilleur allié, les États-Unis », a indiqué M. Tusk, ajoutant que « nous devons cependant être prêts [...] et nous le sommes ».

Il a souligné que « la France peut compter sur notre loyauté, comme tous les États membres ».

Samedi, le président français Emmanuel Macron a tenu un déjeuner imprévu à Biarritz avec M. Trump en amont du sommet afin de discuter d'une série de problèmes allant de l'Iran au commerce.

« Je dois convaincre tous nos partenaires que les tensions, en particulier commerciales, sont mauvaises pour tout le monde », a déclaré M. Macron dans une allocution télévisée.

« Nous devons désamorcer les tensions et stabiliser les choses pour éviter les guerres commerciales qui se déclenchent un peu partout », a-t-il indiqué, ajoutant que « nous devrions pour cela trouver de nouveaux moyens de vraiment relancer les choses pour créer de la croissance ».

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui assiste pour la première fois au sommet du G7, a également évoqué la guerre commerciale samedi, affirmant qu'il exhorterait M. Trump à apaiser les tensions avec la Chine.

Quand des journalistes à l'aéroport lui ont demandé s'il dirait au président américain de ne pas intensifier sa guerre commerciale avec la Chine, M. Johnson a répondu : « Vous pouvez compter là-dessus ».

Lors de ce sommet, M. Johnson a souligné que sa priorité était « l'état du commerce mondial », affirmant qu'il « s'inquiète beaucoup de la façon dont cela évolue, de la croissance du protectionnisme et de la hausse des droits de douane que nous observons actuellement ».

« Je voudrais assister à une ouverture du commerce mondial, une réduction des tensions et à une baisse des tarifs », a-t-il déclaré, selon Reuters.

M. Johnson devrait discuter dimanche avec M. Trump d'un possible accord commercial entre le Royaume-Uni et les États-Unis.

La chancelière allemande Angela Merkel avait fait savoir dans un message vidéo publié samedi avant le sommet que « le temps sera compté, car les problèmes sont nombreux ».

Outre les guerres commerciales, l'instance d'appel de l'Organisation mondiale du commerce, la plus haute juridiction commerciale internationale, est sur le point de cesser de fonctionner en raison du refus des États-Unis d'autoriser la nomination de juges.


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Source:french.china.org.cn