Un dispositif de sécurité exceptionnel va être déployé dans la ville de Biarritz (Sud-Ouest France) à l'occasion du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août, avec 13 200 policiers et gendarmes mobilisés, a annoncé ce mardi le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner, lors d'une conférence de presse.
Des militaires assureront des missions de contre-terrorisme à la fois sur terre et sur mer, et seront appuyés par les forces de l'ordre espagnoles, a-t-il précisé, ajoutant que "plus de 400 sapeurs-pompiers et 13 équipes des services d'urgence et de réanimation et des associations de la sécurité civile" seront mobilisés.
"Nous n'avons pas d'alerte terroriste particulière, mais le risque est constant (...) notre vigilance est maximale, la ville de Biarritz ne doit connaître aucun trouble susceptible de nuire au travail du G7 et nous ne tolèrerons aucun débordement", a-t-il déclaré.
"L'organisation du G7 est un honneur pour la France", a affirmé Christophe Castaner, évoquant "trois menaces majeures inhérentes à chaque grande rencontre internationale" : "le risque de débordements, la menace terroriste et la cyber-menace".
"Nous avons mis en place une collaboration exceptionnelle avec nos voisins espagnols (...) en coopération avec les renseignements français pour prévenir de potentiels rassemblement violents", a souligné le ministre, saluant "toutes les autorités espagnoles pour leur engagement".
Les forces de sécurité auront pour objectif de garantir "la sécurité publique" et de procéder à la "dispersion immédiate et l'interpellation rapide des fauteurs de trouble", a-t-il expliqué, précisant que le contre-sommet organisé à Irún en Espagne doit pouvoir se dérouler "dans le respect de l'ordre public."
Cinq personnes suspectées de vouloir s'attaquer à des membres des forces de l'ordre lors du G7 ont été interpellées lundi 19 août, selon une information de BFMTV ce mardi. Elles diffusaient des messages sur les réseaux sociaux appelant à brûler un hôtel où sont hébergés des gendarmes mobiles.
Âgés de 24 à 45 ans, les cinq individus, parmi lesquels se trouve une femme, ont été interpellés à Tours, dans le centre de la France, et à Capbreton, commune du Sud-Ouest située sur la côte Atlantique. Quatre d'entre eux ont été relâchés dans l'après-midi ce mardi, tandis que le principal suspect a été maintenu en garde à vue, selon les médias locaux.
