Pétrole : le Niger espère produire 500.000 barils/jour à l'horizon 2025-2030

Par :  |  Mots clés : Niger-pétrole
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-08-2019

Le Niger ambitionne de porter sa production pétrolière estimée actuellement à 20.000 barils par jour (bj), à 500.000 bj à l'horizon 2025-2030, a déclaré le président Mahamadou Issoufou dans une interview accordée cette semaine au magazine Jeune Afrique.

Selon lui, la bonne croissance économique du pays, avec des prévisions autour de 7% pour les cinq prochaines années, est portée par les investissements dans les infrastructures, par l'agriculture, par le pétrole et dans une certaine mesure par l'uranium.

Evoquant les perspectives pétrolières, M. Issoufou a dit viser un quintuplement de la production dès 2021. "Notre autosuffisance atteinte, la prochaine étape sera donc de devenir exportateur de brut", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Vers 2025-2030, notre capacité devrait passer à 500.000 barils par jour, ce qui nous permettra d'envisager sérieusement notre adhésion à l'OPEP".

Pour rappel, depuis 2011, le Niger est producteur de pétrole à la faveur de la mise en exploitation du gisement d'Agadem (nord-est). Il dispose aujourd'hui d'une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de raffinage de Zinder (SORAZ).

La production actuelle est de 20.000 bj, pour un besoin national estimé à 7.000 bj. Avec le prochain démarrage de la seconde phase d'exploitation du bloc d'Agadem, grâce à un avenant avantageux au contrat de partage de production adopté en juin 2018, le Niger ambitionne de quintupler sa production journalière actuelle de brut pour passer à 110.000 bj d'ici 2021, a-t-on indiqué de source officielle.

Parallèlement, selon le ministre nigérien du Pétrole, Foumakoye Gado, plusieurs réformes et projets structurants concrets sont en cours d'exécution au Niger pour faire face aux problèmes d'infrastructure et d'approvisionnement.

Pour l'acheminement du brut via notamment le port de la capitale économique béninoise, Cotonou, il est envisagé la construction d'un oléoduc de 1.980 km. Un accord bilatéral pour ce projet évalué à 4 milliards de dollars a été signé en janvier dernier à Niamey par M. Gado et son homologue béninois Samou Seïdou Adembi, rappelle-t-on.

A cela s'ajoute le projet de construction d'un pipeline multi-produit de 1.076 km à la frontière du Burkina Faso, traversant les grands centres de consommation à l'intérieur du pays. Il "vise à permettre aussi de ravitailler les pays voisins, avec des avantages économiques, sociaux et environnementaux", a précisé M. Gado.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page