Le président cubain Miguel Diaz-Canel a imputé à l'ignorance la politique étrangère maladroite de Washington à l'égard de Cuba.
Les récents propos et propositions du Secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo montrent bien que celui-ci "ignore tout" de l'histoire de Cuba, a indiqué M. Diaz-Canel sur Twitter.
"M. Pompeo, ignorant tout de l'histoire et des principes de la révolution cubaine, propose de négocier une réconciliation en échange de l'abandon du chemin choisi par notre peuple, et suggère de trahir nos amis et de renier 60 années de dignité", a affirmé M. Diaz-Canel.
Mike Pompeo a récemment déclaré que des élections libres et équitables au Venezuela ne seraient pas possibles tant que Cuba continuerait à soutenir le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Il a également accusé Cuba de contrôler l'élite politique, l'armée et les services de renseignement du Venezuela.
Ces déclarations ont été largement condamnées par les hauts responsables cubains, qui ont demandé à Washington de présenter des preuves de la prétendue présence militaire de Cuba au Venezuela.
Les affirmations infondées des Etats-Unis ont été suivies de sanctions à l'encontre de plusieurs responsables cubains impliqués dans le programme de diplomatie médicale de l'île.
Selon M. Pompeo, les médecins cubains seraient "forcés" à participer à ce programme, travaillant de longues heures dans des zones parfois dangereuses pour faire avancer ce qu'il a décrit comme le "programme politique" du gouvernement cubain.
Mercredi, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a critiqué ces déclarations, les qualifiant de "cyniques, démagogiques et mensongères".
"Il ne parvient plus à cacher les véritables motifs de la politique américaine, qui vise à affamer notre peuple et à provoquer une déstabilisation et un changement de régime à Cuba. Il existe un fossé évident entre ce que les Etats-Unis disent et ce qu'ils font", a déclaré M. Rodriguez via Twitter.
Les relations entre Cuba et les Etats-Unis se sont détériorées sous le mandat du président américain Donald Trump, qui a inversé la dynamique de normalisation lancée par son prédécesseur Barack Obama. F
