Les membres de l'Assemblée populaire nationale algérienne (APN, chambre basse du Parlement) ont élu mercredi soir le député islamiste, Slimane Chenine, à la présidence de l'APN, en remplacement de Mouad Bouchareb, poussé à la démission le 2 juillet dernier.
Issu de l'alliance des trois formations islamistes : Ennahda-Adala-Bina (15 sièges sur 462 que compte l'hémicycle algérien), M. Chenine a été plébiscité grâce au soutien que lui a accordé les deux partis majoritaires au parlement, à savoir le Front de Libération nationale (FLN, 159 sièges) et le Rassemblement national démocratique (RND, 100 sièges).
Dans un communiqué, le FLN dit avoir "renoncé à son droit" de présenter un candidat "par souci de faire prévaloir l'intérêt suprême sur l'intérêt partisan".
Avec l'élection d'un nouveau président de l'APN, les députés pourront enfin procéder à la tenue de la séance de clôture de la session ordinaire 2018-2019, empêchée par des parlementaires en guise de mouvement pour le départ de M. Bouchareb.
Aussi, grâce à cette élection, le parlement évitera une situation de blocage vers laquelle il se dirigeait, notamment dans le contexte de crise politique que connaît l'Algérie depuis le 22 février dernier.