RDC/Ebola : menaces et intimidations contre des agents de santé freinent la riposte (OMS)

Par : Vivienne |  Mots clés : OMS-RDC-Ebola
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-05-2019

Malgré une augmentation constante du nombre de cas de d'Ebola la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC), la situation générale en matière de sécurité a permis la reprise de la plupart des activités de riposte, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Bien qu'aucun incident majeur d'insécurité ne se soit produit, les équipes de lutte contre les épidémies, les agents de santé locaux et les membres de la communauté qui coopèrent aux efforts de riposte sont de plus en plus menacés par des groupes armés présents dans les zones sensibles comme Katwa et Butembo", précise toutefois l'OMS dans son dernier rapport d'évaluation.

Selon l'agence onusienne, ces menaces sont souvent disséminées par des tracts ou par une intimidation directe.

Des menaces explicites croissantes de groupes armés à l'encontre des équipes d'intervention continuent d'être signalées dans d'autres zones touchées par le virus Ebola, en particulier à Lubero, Masereka, Mabalako, Kalunguta et Vuhovi, ce qui a empêché certains agents de santé de mettre un équipement de protection individuelle ou d'effectuer des mesures de prévention et de contrôle des infections, par peur de la violence qui leur leur serait infligée, ou qui frapperait les établissements de santé où ils opèrent.

A cet égard, le ministère de la Santé de la RDC rappelle d'ailleurs que les infirmiers de la zone de santé de Musienene ont dénoncé les menaces de mort et de destruction des structures sanitaires qu'ils reçoivent ces derniers jours en raison de leur rôle dans la riposte contre Ebola.

"Les infirmiers de Musienene ont tenu une réunion extraordinaire jeudi et ont demandé aux autorités politico-administratives de s'impliquer pour mettre fin à ce phénomène de violence contre les agents de santé", a souligné le dernier rapport épidémiologique des autorités sanitaires congolaises.

Pour l'OMS, la longue durée de l'épidémie actuelle, la fatigue du personnel d'intervention et la pression constante sur des ressources limitées posent des risques supplémentaires.

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Source: Agence de presse Xinhua
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