Niger : les enseignants chercheurs mettent fin à leur grève suite à un accord avec le gouvernement

Le Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (SNECS) du Niger a demandé jeudi à ses militants de reprendre leurs activités dans les universités publiques suite à un protocole d'accord signé à Niamey avec le gouvernement.

Depuis la rentrée en septembre dernier, les enseignants observent des grèves perlées paralysant les activités académiques au sein des universités publiques du pays pour exiger notamment la poursuite du processus d'élection rectorale à l'université de Maradi (centre) et le paiement de plusieurs mois d'arriérés de certaines de leurs indemnités.

La crise s'est davantage amplifiée avec le vote fin avril dernier par le Parlement d'une réforme gouvernementale relative à la nomination par décret des responsables académiques.

Aux termes d'un protocole d'accord signé jeudi par le ministre de l'Enseignement supérieur, Yahouza Sadissou, et le secrétaire général du SNECS, Na-Balla Adaré, le gouvernement a accepté le principe de "l'ouverture des pourparlers avec le syndicat pour la conduite d'un processus consensuel sur tous les points de la réforme des universités publiques du Niger, y compris ceux déjà engagés".

Il a également a accepté de restituer les retenues sur salaire pour fait de grève des militants du SNECS et de payer l'intégralité des arriérés des droits statutaires des enseignants chercheurs au plus tard en août prochain.

De son côté, le SNECS a demandé dans un communiqué à ses militants "de reprendre les activités académiques et pédagogiques conformément à leurs charges statutaires", les engageant à "faire des rattrapages en vue de sauver l'année académique en cours".

Un arrêté ministériel fixera un nouveau calendrier de l'année académique 2018-2019, a précisé le communiqué.