L'aide aux victimes du cyclone Kenneth retardée par les routes et ponts endommagés au Mozambique

Après le passage meurtrier du cyclone Kenneth, les travailleurs humanitaires qui se trouvent dans le nord du Mozambique sont gênés par les infrastructures endommagées alors qu'ils tentent de rejoindre des milliers de victimes ayant besoin d'aide, a déclaré vendredi un porte-parole de l'ONU.

"Les routes et les ponts endommagés continuent d'empêcher les équipes de secours d'atteindre des milliers de personnes dans le besoin alors que les eaux du cyclone Kenneth se retirent", a dit Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

La tempête a fait 50 morts -43 au Mozambique et 7 aux Comores- a-t-il précisé.

Selon le dernier rapport du gouvernement mozambicain, près de 45 400 maisons ont été détruites dans les provinces de Cabo Delgado et de Nampula, et plus de 1 300 ont été inondées à Cabo Delgado.

Plus de 66 100 personnes ont pu être rejointes plus tôt cette semaine grâce à une aide alimentaire fournie par le Programme alimentaire mondial, accompagnée de l'assistance fournie par l'Institut national de gestion des catastrophes, a-t-il ajouté, signalant également que les efforts de lutte contre le choléra se poursuivaient avec 109 cas enregistrés dans les régions de Pemba, Mecufi et Metuge.

Farhan Haq a aussi déclaré qu'aux Comores, près de 186 000 personnes ont besoin d'une assistance multisectorielle immédiate.

Le cyclone tropical Kenneth a frappé les Comores et les provinces du nord du Mozambique à la fin du mois dernier, après le passage mortel du cyclone Idai au début de mars sur la partie centrale du Mozambique, qui a touché terre près de Beira et poursuivi son chemin à l'intérieur des terres, pour frapper ensuite le sud du Malawi et l'est du Zimbabwe, laissant plus de 1 000 morts dans son sillage.

"Le cyclone tropical Kenneth est arrivé sur les côtes du nord du Mozambique le 25 avril près de la frontière tanzanienne, dans une région où aucun cyclone tropical n'avait été observé depuis l'ère des satellites", a précisé l'Organisation météorologique mondiale. "Il n'y a aucune trace de deux tempêtes d'une telle intensité frappant le Mozambique au cours de la même saison".

Selon les agences météorologiques, le cyclone Idai a été la tempête la plus meurtrière et la plus coûteuse dans le bassin du sud-ouest de l'océan Indien cette saison et l'une des pires jamais enregistrées. F