Guinée-Bissau : la mission de la CEDEAO exige la formation "urgente" d'un nouveau gouvernement

Par : Lisa |  Mots clés : GuinéeBissau-CEDEAO-impasse politique
French.china.org.cn | Mis à jour le 01-05-2019

La mission de haut niveau envoyée à Bissau par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exigé la formation "urgente" d'un nouveau gouvernement, après la nomination d'un Premier ministre, a indiqué le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou.

Cette position a été exprimée ce mardi à la fin de la mission de quelques heures à Bissau de la délégation de la CEDEAO.

La mission a invité les acteurs politiques bissau-guinéens à se garder de positions maximalistes en mettant au premier rang l'intérêt de la nation.

Elle a également appelé la constitution du bureau de l'Assemblée nationale conformément aux suffrages exprimés par le peuple bissau-guinéen.

Ces divergences "doivent trouver des solutions à travers un dialogue franc et constructif entre les acteurs", a conclu Jean-Claude Kassi Brou.

"L'impasse parlementaire doit être résolue politiquement et non juridiquement", a estimé Geoffrey Onyeama, ministre des Affaires étrangères du Nigéria, qui dirige la mission de la CEDEAO, après une audience avec le président de la République José Mario Vaz.

L'impasse au parlement provient du rejet de la candidature au poste de deuxième vice-président du parlement de Braima Camara, président du Mouvement pour l'Alternance démocratique (MADEM-G15), deuxième aux législatives, par la majorité composée des 54 députés du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), de l'Assemblée du Peuple uni-Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), de l'Union pour le Changement (UM) et du Parti de la nouvelle Démocratie (PND).

Face à ce refus, le président de l'Assemblée nationale a remis au chef de l'Etat un bureau incomplet sans un deuxième vice-président, pour qu'un Premier ministre puisse être nommé.

Alors que la mission de la CEDEAO séjournait dans le pays, le Bureau Politique du PAIGC, principale force politique du pays avec 47 députés, "a exigé" que le président de la République se conforme à la Constitution et nomme "d'urgence" un nouveau Premier ministre.

Dans un communiqué distribué à la presse, le PAIGC a demandé au chef de l'Etat de respecter rapidement son obligation constitutionnelle de reconnaître les résultats des élections du 10 mars.

Selon le PAIGC, la nomination du Premier ministre "est urgente pour former un nouveau gouvernement".

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Source: Agence de presse Xinhua
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