Dimanche, des explosions ont frappé des églises célébrant Pâques, ainsi que des hôtels haut de gamme au Sri Lanka, tuant au moins 290 personnes et faisant plus de 500 blessés. Un couvre-feu a été décrété à l’échelle nationale.

Un total de huit explosions ont frappé le pays, avec six attaques le matin et deux l’après-midi. Le couvre-feu a été décrété à partir de 18 h le dimanche jusqu’à 6 h du matin le lundi, a indiqué l’agence d’information Xinhua.

Le gouvernement sri-lankais a également imposé un blocage temporaire des réseaux sociaux, afin d’empêcher la propagation de fausses informations, a indiqué Reuters.

La police a confirmé que 35 étrangers avaient trouvé la mort dans ces attaques, incluant des citoyens britanniques, néerlandais et américains. Deux ressortissants chinois figurent également parmi les victimes, note l’agence Xinhua, citant l’ambassade de la Chine au Sri Lanka.

Le Premier ministre sri-lankais, Ranil Wickremesinghe, a qualifié ces attaques de « lâches » et affirmé que le gouvernement mettait tout en œuvre pour « contenir la situation ».

L’agence France-Presse a qualifié ces attaques de « pires actes de violence » dans une nation d’Asie du Sud, depuis la fin de la guerre civile au Sri Lanka il y a dix ans.

La puissance de ces explosions − six en succession rapide et deux quelques heures plus tard − ont entraîné un véritable carnage, alors que des centaines de fidèles étaient réunis dans les églises pour célébrer le dimanche de Pâques.

Le porte-parole de la police, Ruwan Gunasekara, a déclaré que les explosions avaient été signalées dans l’église Saint Antoine dans la capitale Colombo et dans une autre église à Katana dans les environs de la capitale.

Une troisième explosion a été signalée dans une égalise de Batticaloa dans l’est de l’île.

Selon la télévision locale, des explosions ont également eu lieu après les attaques contre les églises dans trois hôtels : le Cinnamon Grand, le Shangri-La et le Kingsbury, tous situés dans la capitale. 

La septième explosion a eu lieu en face du Zoo Dehiwala à Colombo et la huitième, dans une maison de la banlieue nord de la capitale. Cette dernière a été provoquée par un kamikaze, qui a déclenché ses explosifs lorsque la police est entrée dans la résidence pour une opération de recherche.

La police a demandé à la population de rester chez elle et de ne pas se rassembler sur les sites des explosions, dont l’accès a été restreint.

L’ambassade chinoise à Colombo a mis en place un mécanisme de réponse d’urgence immédiatement après les attaques et les officiels de l’ambassade se sont rendus auprès des ressortissants chinois blessés, traités à l’hôpital et jugés dans un état stable.

Les dirigeants du monde entier ont condamné ces attentats, qui n’ont pour le moment été revendiquées par aucun groupe.

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ces attaques de « cruelles et cyniques », tout en exprimant sa confiance dans le fait que « les auteurs et les cerveaux de ces crimes commis pendant les festivités de Pâques recevront le châtiment qu’ils méritent ».

La Première ministre britannique Theresa May a déclaré : « Ces actes de violence contre des églises et des hôtels au Sri Lanka sont effroyables. Je tiens à exprimer mes plus sincères condoléances à toutes les personnes touchées par cette tragédie. »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également condamné les attaques, les qualifiant d’« agression contre l’ensemble de l’humanité ».

Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que ses pensées étaient tournées vers les familles endeuillées : « Il n’y a pas de place pour une telle barbarie dans notre région », a-t-il souligné sur Twitter.