La Turquie comprend les préoccupations de l'OTAN concernant l'accord sur les missiles avec la Russie, selon ministre turque des A.E.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré vendredi que la Turquie compernait les préoccupations de l'OTAN sur son achat des systèmes de défense antiaériennne russes S-400.
"Nous sommes conscients des préoccupations de l'OTAN. Il n'est pas juste de dire que la Turquie ne les prend pas en compte", a dit M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse avec ses homologues roumain et polonais à Ankara, ajoutant que la Turquie a besoin de toute urgence de systèmes de défense antiaérienne.
Ces propos interviennent après que le gouvernement américain a affirmé que l'adoption de ces missiles russes pourrait entraîner un risque de sécurité pour les avions de chasse F-35 et le système de défense de l'OTAN, menaçant de suspendre la vente des avions de chasse F-35 à la Turquie si elle n'abandonne pas cet accord sur les S-400.
La Turquie a proposé aux Etats-Unis de former un groupe de travail pour déterminer si les missiles S-400 constituent une menace pour les avions de chasse F-35.
"Il y a des S-400 en Syrie et les avions de chasse F-35 les ont survolés de manière répétée. Si ces affirmations étaient exactes, les systèmes de missiles auraient déjà collecté suffisamment d'informations sur ces appareils", a souligné M. Cavusoglu.
La semaine dernière, le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé que l'achat par la Turquie de systèmes de défense antiaérienne S-400 constituait une décision de sécurité nationale, dénonçant la suspension par les Etats-Unis de leurs livraisons de F-35. F