Les acteurs des technologies de la finance islamiques se réunissent en Tunisie dans le cadre d'un premier sommet africain du genre (SYNTHESE)

Par : Yann |  Mots clés : Sommet-finance islamique
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-03-2019

Sous le signe de "l'industrie financière islamique africaine à l'ère numérique", le premier Sommet africain des technologies de la finance islamique (SAIFI 2019) a été inauguré ce samedi à Hammamet (ville balnéaire au sud-est de Tunis) avec la participation de bon nombre de dirigeants arabes et africains dont le ministre de l'Economie libyen et le vice-président de la Société islamique pour le développement du secteur privé, a constaté un correspondant de Xinhua.

Ont également pris part aux travaux d'ouverture officielle du sommet des gouverneurs de banques centrales arabes et africaines en plus de représentants d'institutions financières internationales et interrégionales.

"La Tunisie doit jouer un rôle primordial dans la transition économique numérique et dans le domaine de la technologie financière numérique (...) elle doit, par la même occasion, mobiliser tous les moyens possibles pour en devenir une plateforme pour la conquête de l'Afrique", a déclaré le ministre tunisien de l'Investissement, du Développement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari.

M. Laadhari a mis en valeur ce rendez-vous économique et financier continental : "Il s'agit d'une occasion pour renforcer le rôle de la Tunisie dans le domaine de la finance islamique (...) mais, force sera de développer encore mieux les transactions de la finance islamique et opter pour les nouvelles technologies".

Le ministre tunisien a souligné, dans ce sens, que "les investissements dans la finance islamique à l'échelle internationale ne cessent d'augmenter pour atteindre des montants considérables".

"Le rôle de la technologie financière dans la réduction du coût des prestations et l'amélioration de la qualité des services se veut primordial et évident : ainsi qu'en matière de gain de temps et de facilitation des procédures administratives", a dit M. Laadhari.

Il a insisté sur le fait que "la finance islamique et la technologie financière constituent des mécanismes d'inclusion financière incontournables surtout dans le continent africain, un continent de l'avenir devant compter dans les prochaines décennies le quart des habitants de notre planète".

Présidente de l'Association tunisienne de la finance islamique (ATFI), Mme Amel Amri, a assuré que "la culture de la finance islamique a affiché d'importantes avancées en Tunisie suite à la promulgation de la loi régissant cette activité outre la mise en place d'institutions et de produits divers de la finance islamique".

"Cependant, a-t-elle regretté, la part de la finance islamique dans le marché financier tunisien est restée faible ne dépassant pas 5%, alors que les professionnels de ce secteur estiment de la faire passer à 15%".

En effet, 80% des Africains possèdent un téléphone portable au moment où 27% uniquement d'entre eux ont un compte bancaire. En plus, 100 millions d'Africains ont des comptes bancaires gérés par la téléphonie mobile, selon le président de l'Union des banques maghrébines, Ahmed El Karam.

Pour lui, "la finance islamique demeure, de plus en plus, une source de financement complémentaire à la finance conventionnelle (...) elle pourrait, mieux encore, contribuer à séduire les investissements extérieurs en provenance des pays islamiques et asiatiques". 

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page