Tunisie : les agents de Tunisair prévoient une grève générale vers la fin du mois
Les agents et cadres de la compagnie aérienne nationale Tunisair observeront le 28 mars une grève générale à l'aéroport de Tunis Carthage, a-t-on appris jeudi auprès du responsable du Secrétairiat général de l'Union régionale du travail de l'Ariana (province du grand-Tunis), Mohamed Chebbi.
D'après lui, cette grève intervient "en signe de protestation contre le non-respect de l'accord" conclu le 21 février portant sur la résiliation d'un contrat de sous-traitance avec l'une des société de services".
Par ailleurs, la grève générale des agents de la compagnie aérienne tunisienne fait suite au refus de la direction générale d'acquérir les pièces de rechange et de louer des avions pour assurer la réussite de la saison estivale, ont fait remarquer des observateurs locaux.
"La direction générale n'a entrepris aucune démarche pour sauver la compagnie", a regretté M. Chebbi.
Il a dit avoir constaté une inquiétante augmentation du nombre des agents de sous-traitance, estimant que ceci "va à l'encontre des engagements pris par la direction générale".
Dans ce même contexte perturbé pour le transporteur national tunisien, l'Université tunisienne de l'hôtellerie ainsi que la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) avaient récemment déclenché une sonnette d'alarme suite à ce qu'elles qualifient de "violations persistantes" émanant de Tunisair et de sa filiale aérienne interne, Tunisair Express.
"Malgré la saison touristique qui s'annonce, aucun signe positif ne s'est produit ces dernières semaines, d'autant plus que 40% de la flotte de transporteurs nationaux fonctionne depuis des mois, ce qui nuit à l'accès de 5 000 passagers par jour à la Tunisie", peut-on lire dans un communiqué conjoint.
Les bureaux exécutifs des deux établissements tunisiens ont pointé du doigt des retards de plus en plus observés dans des vols quotidiens de Tunisair allant jusqu'à plusieurs heures outre l'annulation de nombreux vols internationaux et internes, ce qui, ont-ils souligné, a un impact négatif sur la destination touristique tunisienne.
