Le Togo obtient un million de dollars de la BAD et FAO contre l'invasion de la chenille légionnaire
Le Togo a signé avec la Banque africaine de développement (BAD) et l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) un accord tripartite de financement d'un million de dollars pour lutter contre l'invasion de la chenille légionnaire d'automne, vendredi soir à Lomé.
Il s'agit d'une "aide d'urgence" inscrite dans le cadre d'un don du Fonds du Secours de la BAD pour financer en partie le plan stratégique quinquennal du Togo en matière de lutte contre le ravageur.
"Le Togo n'a pas été épargné des attaques de la chenille légionnaire d'automne, à l'instar de la plupart des pays de l'Afrique", a dit Sani Yaya, le ministre de l'Economie et des Finances, rappelant que le plan stratégique quinquennal du Togo de lutte à cet effet est estimé à 3,2 millions de dollars.
"Ce fléau est apparu au Togo en 2016 et a envahi tout le pays au cours de la même année, semant la désolation chez les producteurs, notamment de maïs, au regard de l'ampleur des dégâts causés", a-t-il expliqué.
Selon Yaya, les chercheurs indiquent que le fléau pourrait faire perdre 13,5 millions de tonnes de maïs rien que dans quatorze pays africains, représentant plus de 20% de la production totale.
"Au Togo, 160.581,5 hectares de maïs ont été attaqués au cours de la campagne agricole 2018-2019, soit 53,8% des emblavures de maïs", a-t-il ajouté.
"Le maïs et le sorgho constituent une base alimentaire importante, il est évident que la sécurité alimentaire est sérieusement menacée", s'est inquiété le ministre Sani Yaya.
Georges Bohoussou, responsable du pays par intérim de la BAD, indique que l'aide d'urgence pour la lutte contre la chenille légionnaire d'automne constitue une "réponse directe et immédiate à la situation d'urgence, que connait le Togo, suite à une catastrophe naturelle provoquée par l'invasion d'un insecte nuisible des principales cultures vivrières au Togo".
Le projet bénéficiant de l'aide va contribuer, a-t-il dit, à réduire les pertes de productions de maïs, de riz et de maraîchage, afin de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations du Togo. Fin
