Michael Moller plaide pour un rôle audacieux et crucial de la Conférence du désarmement

Par : Laura |  Mots clés : ONUG,Désarmement,Conférence
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-01-2019

Le directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève (ONUG), Michael Moller, a formulé le vœu que les travaux de la Conférence du désarmement jouent le rôle audacieux et crucial que cet organe onusien a eu à jouer dans le passé, lundi à l'ouverture à Genève de la session 2019.

"L'Agenda du désarmement du secrétaire général des Nations Unies, présenté ici à Genève en mai dernier, expliquait déjà le sentiment renouvelé de l'urgence dans ce domaine", a déclaré M. Moller, également secrétaire général de la Conférence du désarmement.

Les difficultés liées à la non-prolifération persistent, a poursuivi M. Moller, "avec la perte de valeur accordée aux engagements en matière de désarmement nucléaire, aux programmes nucléaires qui se poursuivent et aux arsenaux nucléaires renforcés".

Les conflits d'aujourd'hui continuent de coûter la vie à des millions de victimes. L'emploi des armes chimiques ne suscite plus la révolte universelle, a-t-il regretté.

Le directeur général a fait part de sa préoccupation sur le fait que le multilatéralisme soit l'objet d'attaque alors qu'il est le plus nécessaire.

"Dans cette même salle, nous avons tous répété à maintes reprises notre profonde préoccupation face à l'état du désarmement mondial. Pendant ce temps, un dialogue constructif sur la bonne approche d'une foule de questions de désarmement continue de nous échapper", a-t-il poursuivi.

L'architecture du désarmement est mise à l'épreuve, s'est-il inquiété.

Face à ces réalités qui mettent à rude épreuve les limites de l'architecture multilatérale et normative du désarmement, cette Conférence devrait être en mesure de démontrer qu'elle est prête à prendre les responsabilités qui sont les siennes, selon le directeur général.

"Nous ne pouvons plus traiter cette question comme une discussion isolée", a mis en garde M. Moller. "Nous devons à ceux qui nous font confiance de bien faire notre travail, en reconnaissant que, même si nous avons des points de vue différents, les conséquences de l'absence de précision dépassent les frontières et les positions nationales."

A cet égard, il a rappelé qu'à l'occasion du 40e anniversaire de la Conférence, cette instance avait été créée pour être un lieu neutre propice au dialogue. Elle permettait de garder une atmosphère de dignité même lorsque les divergences semblent insurmontables.

"Lorsque la négociation internationale fonctionne, c'est le monde qui est gagnant", a-t-il dit.

Pour M. Moller, la session de l'année dernière a illustré que les travaux de la conférence du désarmement peuvent être poursuivis en dépit des clivages politiques. "Au minimum, ils peuvent vous permettre de discerner et explorer les convergences d'intérêts commun et le cas échéant d'atteindre le même objectif", a-t-il fait remarquer.

"Alors que vous poursuivez les travaux pendant la présente session, je suis conscient de la nécessité d'élargir le dialogue sur le désarmement, de lui insuffler de nouvelles idées, d'être conscient de la diversité des points de vue qui existent", a insisté M. Moller.

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Source: Agence de presse Xinhua
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