Le débat national en France ne réussit pas à apaiser le mécontentement des gilets jaunes : encore 7 000 manifestants à Paris

Les manifestants sont revenus aux Invalides après près de quatre heures de défilé et la police avait déployé un nombre considérable d'hommes autour des Invalides, empêchant les manifestants de se déplacer en direction du pont Alexandre III, car une fois passé le pont Alexandre III, ils auraient pu rejoindre les Champs-Élysées.

La plupart des manifestants ont été interceptés par la police et sont revenus sur leurs pas. Certains se sont quand même heurtés à la police, qui a eu recours à des gaz lacrymogènes et à des canons à eau pour les disperser. Cependant, les manifestations et les marches qui ont eu lieu tout au long de la journée ont été pour l'essentiel pacifiques et aucun incident violent grave n'a été signalé.

Selon des responsables français, 5 000 policiers avaient été déployés à Paris hier et près de 50 personnes ont été arrêtées par la police. Des lieux importants tels que l'Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, le Palais de l'Elysée et la place de la Concorde avaient été strictement isolés. Par ailleurs, le parcours de la manifestation avait été préalablement déclaré à la police.

Ailleurs en France ce 19 janvier, 84 000 personnes sont descendues dans la rue pour manifester, parmi lesquelles 10 000 à Toulouse et 4 000 à Bordeaux. 80 000 policiers avaient été déployés dans toute la France. Les responsables estiment que le nombre de manifestants en France et à Paris hier a à peu près égal à celui du 12 janvier dernier.

Le grand débat national français a débuté le 15 janvier et durera deux mois. Le président Emmanuel Macron a pris part au débat qui s'est déroulé le 15 dans la région de Normandie, puis le 18 dans la région d'Occitanie, et a eu des entretiens avec des centaines de responsables municipaux, qui ont duré à chaque fois six heures. Il a exprimé à plusieurs reprises l'espoir que, grâce au grand débat, il soit possible de trouver un moyen de résoudre le problème.

Cependant, de nombreux manifestants ont exprimé des doutes sur le débat national lors de ces entretiens. Les analystes considèrent quant à eux généralement que si le grand débat veut gagner l'approbation de la majorité des Français, les responsables vont devoir continuer à travailler sans relâche.