Le parlement européen s'inquiète d'éventuelles manipulations des élections de mai prochain

Par :  |  Mots clés : PE-élections
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-01-2019

Alors que se profilent les élections européennes de mai, le parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a posé les bases d'un accord avec le Conseil européen en vue de faire face aux risques que représentent les campagnes de désinformation en ligne à partir de l'utilisation abusive des données personnelles des citoyens.

Une proposition introduisant des sanctions pour les partis politiques européens violant la protection des données pour influencer les élections a fait l'objet d'un accord, mercredi, à Strasbourg entre les négociateurs du parlement européen (PE) et ceux du Conseil européen.

"Les scandales du type Facebook/Cambridge Analytica ont démontré la façon dont les vulnérabilités du système de protection des données pouvaient porter atteinte au débat démocratique et aux élections libres et la nécessité d'empêcher l'utilisation abusive des données personnelles des électeurs lors des campagnes politiques", relève le PE dans un communiqué.

Cambridge Analytica, un cabinet londonien spécialisé dans les études de consommation et d'opinion, est accusé d'avoir collecté des dizaines de millions de profils Facebook sans le consentement des utilisateurs du réseau social, afin notamment d'influencer le résultat de diverses élections, en particulier le Brexit au Royaume-Uni et la présidentielle américaine de 2016.

L'accord conclu à Strasbourg par les négociateurs européens veut introduire des sanctions financières pour les fondations et les partis politiques européens violant la vie privée qui enfreindraient délibérément les règles de protection des données pour influencer ou tenter d'influencer les résultats des élections européennes.

Il doit encore obtenir l'approbation de la commission des affaires constitutionnelles (le 29 janvier) et du parlement européen dans son ensemble (en mars) ainsi que du Conseil européen avant d'entrer en vigueur.

"Nous ne pouvons pas nous permettre d'être naïfs", a déjà alerté, l'automne dernier, le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans. "Il y a des gens qui veulent perturber les élections européennes, et qui disposent d'outils très sophistiqués".

Du 23 au 26 mai 2019, les citoyens de l'UE vont élire leurs eurodéputés.

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Source: Agence de presse Xinhua
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