Attaque à Nairobi: le président kenyan s'engage à lutter contre le terrorisme

Le président kenyan Uhuru Kenyatta s'est engagé mercredi à réactiver la guerre antiterroriste à l'issue d'une attaque lancée mardi par des activistes shebab basés en Somalie dans un complexe commercial à Nairobi, qui a coûté la vie à 14 personnes.

M. Kenyatta s'est engagé dans une allocution télévisée à revigorer les infrastructures sécuritaires du pays afin de lutter contre les réseaux terroristes responsables de la mort de civils innocents.

"Dans les prochains jours, semaines et mois, nous devrons poursuivre le travail interminable de renforcement de notre système. Des moyens à la disposition des services de sécurité aux armes judiciaires, nous continuerons à accomplir toutes les étapes pour que notre pays n'abrite pas de groupes et de réseaux terroristes", a déclaré M. Kenyatta.

Les activistes shebabs ont pris d'assaut le 14 Riverside Drive dans la zone de Westlands, un quartier chic de Nairobi, et enlevé des employés et des clients de l'hôtel.

L'encerclement a duré environ 18 heures et s'est terminé mercredi matin après que les commandos kenyans eurent neutralisé les assaillants.

Une équipe composée de plusieurs services de sécurité a lancé l'opération pour éliminer les assaillants lourdement armés tout en évacuant les personnes piégées dans ce complexe commercial de luxe.

M. Kenyatta, qui avait convoqué une réunion du Conseil de sécurité national, a déclaré que le gouvernement redéploierait ses efforts pour éradiquer le terrorisme, qui présente une grave menace de sécurité nationale.

"Dans l'ensemble du Kenya et dans notre voisinage immédiat, de multiples efforts de sécurité sont déployés pour détecter, dissuader, perturber et battre les éléments ou les groupes terroristes", a souligné M. Kenyatta.

"Nous sommes en alerte maximale et nous y resterons", a-t-il ajouté, exhortant les dirigeants et les citoyens kenyans à mettre à part leurs différends sectaires et à réunir leurs efforts pour éradiquer le terrorisme.

Le groupe terroriste somalien des shebab a revendiqué l'attaque de mardi, affirmant avoir tué 47 personnes à l'intérieur de l'hôtel DusitD2, qui fait partie d'une chaîne hôtelière internationale thaïlandaise, qui semblait être la principale cible des assaillants.