Un tiers des employés des Nations Unies ont été victimes de harcèlement sexuel ces deux dernières années (enquête)

Par :  |  Mots clés : harcèlement sexuel,ONU
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-01-2019

38,7% des employés de l'ONU ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel au cours des deux dernières années, selon un sondage en ligne commandé par l'ONU et publié mardi.

Cette enquête, la première en son genre au sein du système des Nations Unies, a été réalisée en novembre 2018 par le cabinet de conseil international Deloitte, avec la participation de plus de 30.000 employés de 31 entités des Nations Unies.

Selon l'enquête, les formes de harcèlement sexuel les plus courantes étaient les suivantes : récits à caractère sexuel ou blagues inappropriées (21,7%), remarques inappropriées sur leur apparence physique, leur corps ou leur activité sexuelle (14,2%), tentatives non souhaitées de les amener à une discussion à caractère sexuel (13%), gestes ou langage corporel à caractère sexuel (10,9%) et contacts physiques les mettant mal à l'aise (10,1%).

Les sondés qui se sont identifiés comme femmes, transgenres, non conformes aux normes de genre et autres ont déclaré les taux de prévalence les plus élevés, respectivement 41,4%, 51,9%, 50,6% et 50%.

Deux répondants sur cinq âgés de 25 à 34 ans ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel.

En termes de types d'emplois, les taux de prévalence étaient les plus élevés parmi les administrateurs auxiliaires ou experts associés, les volontaires des Nations Unies et les consultants.

Les formes de harcèlement sexuel les plus graves, y compris les viols ou les tentatives de viol, concernaient le plus souvent les femmes hétérosexuelles âgées de 35 à 44 ans, employées en tant que professionnelles ou agents des services généraux dans des contrats à durée déterminée.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a indiqué dans une lettre au personnel de l'ONU lors de la publication des résultats de l'enquête que le taux de réponse à l'enquête était "modérément faible", atteignant 17%.

Les résultats confirment la persistance d'obstacles à la dénonciation, notamment la crainte de représailles et la perception selon laquelle les auteurs de ces crimes restent en majorité impunis, a-t-il écrit.

Il a également insisté sur la nécessité de remédier à la vulnérabilité de groupes spécifiques, notamment les jeunes, les employés débutants et le personnel temporaire.

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Source: Agence de presse Xinhua
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