Huawei licencie un employé détenu en Pologne
Un employé de Huawei détenu en Pologne pour espionnage a été licencié par l’entreprise technologique chinoise Huawei.
L’entreprise a décidé de mettre un terme au contrat de Wang Weijing, qui a été arrêté sur une suspicion d’infraction à la loi polonaise, a indiqué samedi dernier l’entreprise dans un communiqué.
Les actions présumées de M. Wang n’ont aucun rapport avec l’entreprise, affirme cette dernière. « En accord avec les termes et conditions du contrat de travail de Huawei, nous avons pris cette décision car l’incident en question a jeté le discrédit sur Huawei », souligne le communiqué.
L’entreprise a également réitéré le fait qu’elle se conformait à toutes les lois et réglementations applicables dans les pays où elle opérait et qu’elle exigeait de chacun de ses employés de se conformer aux lois et réglementations des pays dans lesquels ils étaient basés.
M. Wang et un autre citoyen polonais ont été arrêtés mardi dernier par les services de contre-espionnage de Pologne. M. Wang était apparemment un responsable des relations publiques du bureau représentatif de Huawei en Pologne. Le citoyen polonais aurait quant à lui travaillé pour une agence du renseignement polonais. Il travaillerait désormais pour Orange, un opérateur européen de téléphonie, a fait savoir la TVP (Telewizja Polska), le groupe de télévision publique polonaise. Selon la TVP, les deux accusés ont plaidé coupables.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré samedi dernier, qu’elle prêtait une grande attention à la détention de M. Wang en Pologne.
Le ministère a indiqué avoir demandé à la Pologne de le maintenir informé du dossier par voie consulaire, mais également d’arranger des visites par des responsables consulaires et de gérer cette affaire de manière juste, conformément à la loi.
Les droits et intérêts légitimes de M. Wang doivent être assurés et sa sécurité et la dignité de son traitement garanties, a-t-il souligné.
La Chine « s’oppose résolument au fait de jeter délibérément le discrédit et de porter des accusations sans fondements dans la présente situation, qui manque de preuves », a déclaré un porte-parole anonyme de l’ambassade de Chine en Pologne dans un communiqué publié samedi dernier sur le site internet de l’ambassade. Le porte-parole n’a pas donné plus de précisions.
