La Belgique a enregistré plus de 1.200 demandes d'asile provenant de la Guinée en 2018

Durant l'année 2018, l'Office belge des étrangers a enregistré plus de 1.200 demandes d'asiles introduites par des Guinéens, a affirmé mercredi, le directeur général de l'Office belge des étrangers, Freddy Roosemont, lors d'une conférence de presse à Conakry.

Cette "réalité chiffrée place ainsi la Guinée au Top 5 des pays pourvoyeurs de demandes d'asile en Belgique, à côté des pays en conflits armées comme la Syrie, l'Afghanistan ou l'Irak".

Selon le directeur de l'Office belge des étrangers, le constat est alarmant, d'autant plus que bon nombre de ces demandes d'asile sont injustifiées ou composées de fausses déclaration de la part des demandeurs guinéens.

"La migration en Belgique est encouragée si elle prend place dans un cadre légal", a dit M. Roosemont avant de préciser que "loin du paradis qu'ils recherchent, les Guinéens en situation irrégulière en Belgique vivent généralement dans une grande précarité économique et sociale".

Pour lutter contre ce phénomène d'immigration irrégulière vers la Belgique et l'Europe de façon générale, les autorités belges, en collaboration avec le gouvernement guinéen, oeuvrent dans la mise en oeuvre d'activités de communication et de sensibilisation des jeunes, qui sont les plus tentés par le phénomène.

Pour ce faire, la Belgique a ouvert sa représentation diplomatique en Guinée en 2018 afin de mener des activités de coopération et de développement à travers différentes actions. Ainsi, le royaume belge s'est engagé à investir près de 75 millions d'euros en Guinée sur la période 2016-2023.

Les actions sont initiées et menées en Guinée dans le cadre de la création d'emplois pour les jeunes dont les jeunes filles, aussi bien dans les milieux urbains que ruraux.

De même, dans le cadre de la coopération guinéo-belge, le chargé d'affaires à l'Ambassade du royaume de la Belgique en Guinée a affirmé que les entreprises belges avaient été encouragées à financer des projets de développement Guinée, dans le but d'accroitre l'emploi des jeunes.

Grâce à la collaboration entre l'Organisation internationale pour la migration (OIM), l'Union Européenne (UE) et le gouvernement guinéen, plus de 11.000 jeunes guinéens ont regagné le pays ces dernières années.