Les parcs industriels et les zones de libre-échange construits par la Chine donnent une nouvelle impulsion à l'industrialisation de l'Afrique (PAPIER D'ANGLE)

Par :  |  Mots clés : Afrique,Chine,industrie
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-12-2018

Mastewal Tsegaye, diplômée de l'Université Arba Minch en Ethiopie, fait partie des nombreux jeunes Ethiopiens travaillant pour des sociétés chinoises dans les parcs industriels du pays.

Après avoir échoué dans la recherche d'un emploi lié à sa discipline de spécialité pendant plus d'un an, Mastewal Tsegaye a finalement été embauchée par l'usine de chaussures Huajian dans la Zone industrielle orientale (EIZ).

Alors que les pays africains poursuivent leur industrialisation, les parcs industriels et les zones de libre-échange construits par la Chine ont pris de l'ampleur sous l'impulsion socio-économique du continent, accélérant considérablement le processus d'industrialisation et de création d'emplois.

CREATION D'EMPLOIS, PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE

"L'usine fabrique principalement des chaussures pour femmes, ce qui m'a intéressé", a déclaré Mastewal Tsegaye à Xinhua.

Elle s'est dite "très reconnaissante" envers les entreprises chinoises qui ont fourni des emplois à elle-même ainsi qu'à d'autres jeunes.

Située à environ 40 km au sud d'Addis-Abeba, la Zone industrielle orientale, construite et exploitée par des entreprises chinoises, est largement considérée comme la référence en matière de développement de parcs industriels en Ethiopie.

Plus tôt ce mois-ci, à l'invitation du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, le président de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh, et le président soudanais Omar el-Béchir se sont rendus dans la ville éthiopienne de Jimma, où les trois dirigeants ont inauguré le parc industriel de Jimma construit par la Chine à 350 km à l'ouest d'Addis-Abeba.

Lors de la cérémonie, Abiy Ahmed a déclaré que le parc contribuerait au processus d'industrialisation de l'ouest de l'Ethiopie et créerait un grand nombre d'emplois pour les jeunes Ethiopiens.

Selon la Société éthiopienne de développement des parcs industriels (PIDC), une fois pleinement opérationnel, ce parc créera environ 12.000 emplois directs pour les Ethiopiens. La première zone industrielle du pays, l'EIZ, a fourni plus de 10.000 emplois à la population locale.

Grâce à l'industrialisation stimulée par les parcs industriels, le produit intérieur brut de l'Ethiopie a enregistré un taux de croissance d'environ 10% entre 2008 et 2017, créant un miracle économique sur le continent africain.

L'Ethiopie envisage la construction de 15 parcs industriels dans les prochaines années, estimant que ces parcs produiront à eux seuls plus de 150.000 emplois directs.

Parallèlement, les zones de libre-échange et les parcs industriels à Djibouti, au Nigeria et en Afrique du Sud ont également créé des emplois pour les habitants locaux et favorisé le développement économique de ces pays.

BOOM DES PARCS INDUSTRIELS EN ETHIOPIE

En tant que deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, l'Ethiopie dispose d'une main-d'œuvre abondante. On estime que plus de 70% de ses 100 millions d'habitants auraient moins de 30 ans.

Alors que ce pays africain cherche à explorer différentes manières de réaliser son dividende géographique tout en transformant son économie dominée par l'agriculture en centre manufacturier de l'Afrique, le modèle chinois du développement de parcs industriels a été considéré comme une option valable.

Actuellement, 15 parcs industriels sont en cours de construction à travers l'Ethiopie, dont la plupart sont bâtis par des sociétés chinoises. Six des parcs industriels du pays ont été officiellement mis en service au cours des dernières années, attirant un grand nombre de compagnies transnationales de Chine, d'Inde, de Corée du Sud et d'autres pays.

L'Ethiopie exporte aujourd'hui des chaussures fabriquées par Huajian vers les marchés européen et américain, et beaucoup de taxis dans les rues de la capitale éthiopienne et d'autres villes sont assemblés par Lifan Motors.

L'EIZ, en tant que première zone industrielle de l'Ethiopie, a inspiré le gouvernement pour établir davantage de parcs de ce type dans le pays.

"Ces parcs industriels sont des éléments importants de l'infrastructure soutenant la transformation structurelle en Ethiopie qui peut attirer des investisseurs institutionnels", a déclaré Costantinos Bt. Costantinos, conseiller économique de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (UNECA).

M. Costantinos a confié à Xinhua que des parcs industriels étaient construits dans beaucoup de pays, qui estiment que ces parcs engendreront des opportunités d'emploi et des revenus.

"Comme l'a dit la chef du FMI (Fonds monétaire international) Christine Lagarde dans la Zone industrielle orientale à Addis-Abeba, 'J'ai observé le dynamisme et l'enthousiasme des personnes travaillant ici et l'engagement des investisseurs privés envers l'Ethiopie'. C'est extrêmement encourageant", a indiqué M. Costantinos, qui est également professeur de politique publique à l'Université d'Addis-Abeba.

DES PARCS INDUSTRIELS ET DES ZONES DE LIBRE-ECHANGE IMPLANTES EN AFRIQUE

Outre l'Ethiopie, Djibouti, le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud, des parcs industriels et des zones de libre-échange construits par la Chine, qui sont importants pour attirer les investisseurs, ont vu le jour dans beaucoup d'autres pays africains.

Une zone de libre-échange internationale construite par la Chine a été inaugurée en juillet à Djibouti, pays comptant près d'un million d'habitants.

Sur le site de construction de la zone de libre-échange, un grand immeuble de bureaux moderne a été érigé. Quelque 70.000 m² d'entrepôts et 65.000 m² de parcs de stockage ont également été construits.

Avec une superficie prévue de 48,2 km², cette zone de libre-échange a déjà attiré plus de 20 entreprises qui ont décidé de s'y installer.

Au Nigeria, la construction de la zone de libre-échange de Lekki est également en pleine réalisation. Cette zone a été investie, construite et exploitée par la Société de développement de la zone de libre-échange de Lekki.

La zone inclut entre autres le stockage de pétrole et de gaz, la fabrication de meubles, la production de vêtements, la logistique commerciale, les services de construction, l'immobilier industriel, l'assemblage automobile, le traitement et la fabrication de structures en acier, la production de tuyaux en acier et les premières nécessités.

L'Afrique du Sud est une plateforme importante pour l'entrée des investisseurs sur le marché africain, car c'est l'un des pays les plus développés de la région. En 2013, la société chinoise d'électronique Hisense et le Fonds de développement sino-africain se sont associés pour injecter 383 millions de rands sud-africains (environ 33 millions de dollars) dans la construction d'un parc industriel d'appareils électroménagers dans la région de l'Atlantis, à quelque 50 km à l'ouest du Cap.

D'après les dernières statistiques, la part de marché des ventes de téléviseurs de Hisense en Afrique du Sud a atteint 25,1%, au premier rang sur le marché. Viennent ensuite les ventes de réfrigérateurs, qui représentent 24,2% du total des ventes. En juillet 2018, la capacité de production annuelle de téléviseurs de Hisense était d'environ 400.000 unités, tandis que celle de réfrigérateurs était au même niveau.

Ebrahim Rasool, président de l'équipe de campagne du Cap-Occidental du Congrès national africain (ANC, African National Congress, parti au pouvoir en Afrique du Sud), s'est félicité des investissements chinois dans le parc.

La coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l'Afrique du Sud dans le parc a impressionné tout le monde, a indiqué M. Rasool.

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Source: Agence de presse Xinhua
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