L'ONU appelle à des moyens innovants pour collecter les données liées à la MGF en Afrique

Par : Vivienne |  Mots clés : ONU-Afrique-femmes-santé
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-12-2018

Les Nations Unies ont appelé vendredi les gouvernements africains à recourir à des moyens innovants pour collecter des données sur la mutilation génitale féminine (MGF).

Ademola Olajide, représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Kenya, a déclaré que la collecte de données effectuée actuellement par le biais d'une étude démographique n'est plus suffisamment exacte car certaines personnes ne disent pas la vérité.

"La MGF continue de progresser sur le continent, d'où le besoin d'adopter de nouvelles approches qui pourraient permettre aux études d'être menées quotidiennement afin d'obtenir des données actualisées", a expliqué M. Olajide à l'occasion du lancement des documents stratégiques kényans anti-MGF à Nairobi.

Margaret Kobia, secrétaire kényane aux Services publics, à la Jeunesse et aux Affaires de genres, a expliqué que le Kenya développe actuellement une politique nationale d'éradication des MGF qui sera lancée en février prochain.

"Tous les acteurs concernés seront invités à utiliser la nouvelle politique pour intensifier les campagnes contre les MGF dans le pays", a poursuivi Mme Kobia.

D'après l'étude sanitaire et démographique nationale kényane de 2014, la prévalence nationale des MGF était de 21%.

Toujours d'après Mme Kobia, plus de 9,3 millions de filles ont été excisées et subissent les effets négatifs de cette mutilation dans le pays.

"Nous sommes dans l'obligation de changer de stratégie afin d'éliminer ce vice car plus de femmes et de filles sont menacées par l'excision en raison des pressions culturelles et religieuses", a-t-elle ajouté.

En plus d'être l'une des pires formes de violences de genre et la pire forme de violation des droits de l'Homme, la pratique viole l'Objectif de développement durable n°3, qui défend "une bonne santé et le bien-être" pour tous.

Mme Kobia a ajouté qu'il faut combattre la MGF car elle est nocive pour la santé de la femme, notamment pendant l'accouchement où elle entraîne des complications médicales comme par exemple les fistules.

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Source: Agence de presse Xinhua
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