France : les autorités annoncent un bilan provisoire de 2 morts et 14 blessés de la fusillade à Strasbourg (SYNTHESE)

Par : Laura |  Mots clés : France-attentat-Strasbourg
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-12-2018

La fusillade perpétrée mardi soir en plein cœur de Strasbourg dans l'est de la France par un Français de 29 ans, fiché S, a fait deux morts et 14 blessés dont trois en urgence vitale selon les chiffres provisoires annoncés mercredi par les autorités françaises.

"Nous pouvons malheureusement déplorer deux décès sur les 14 blessés lors de l'attaque. Il y a également une personne en état de mort cérébrale, et deux autres dont le pronostic vital est engagé", a annoncé mercredi après-midi, la ministre française de la Santé Agnès Buzyn qui a rendu visite aux équipes de soignants à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg.

L'auteur de cette fusillade qualifiée d'attaque terroriste par le parquet de Paris est Chérif C. un Strasbourgeois de 29 ans connu des services de police et de justice pour des faits de droit commun, notamment de "vol et violence". Le suspect toujours en fuite est poursuivi pour des chefs "d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", de "tentative d'assassinat" ou encore "d'association de malfaiteurs terroriste", a indiqué mercredi le procureur de Paris, Rémy Heitz, lors d'une conférence de presse.

Selon M. Heitz, l'assaillant armé d'un fusil de poing et d'un couteau, au cœur du marché de Noël de Strabourg, a ouvert le feu à plusieurs reprises durant son parcours, et a "blessé grièvement et donné la mort avec ses armes". Le présumé terroriste a également tiré en direction de quatre militaires de l'opération Sentinelle, et a essuyé des tirs de riposte qui l'ont blessé au bras. Chérif C. qui a réussi à s'enfuir à bord d'un taxi va une nouvelle fois échanger des coups de feu avec des fonctionnaires de police qu'il a croisés sur son chemin, avant de disparaître.

Les perquisitions à son domicile ont permis de saisir "une grenade défensive, une arme chargée, plusieurs minutions et 4 couteaux dont 2 couteaux de chasse", a informé le procureur, tout en indiquant que de nombreuses investigations son en cours afin de localiser le fugitif et d'identifier d'éventuels complices. Le suspect a déjà été incarcéré à de multiples reprises et, était connu de l'administration pénitentiaire pour sa "radicalisation et son attitude prosélyte en détention en 2015". "Son casier judiciaire supporte 27 condamnations pour des faits de droit commun commis en France, en Allemagne et en Suisse (...) il était fiché S, et a fait l'objet d'un suivi par les services de la DGSI", a dit Rémy Heitz.

Selon le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, l'auteur de ces attaques devrait être interpellé depuis mardi matin dans le cadre d'une enquête pour tentative d'homicide, qui n'a rien à voir avec la fusillade perpétrée dans la soirée.

"Hier matin à 06h00, nos forces sont intervenues à son domicile. Au moment de l'interpellation il n'était pas présent. Sur place ont été trouvés un certain nombre d'éléments qui ont pu inquiéter. Et immédiatement un mandat de recherche a été mobilisé pour l'intercepter", a expliqué le ministre mercredi à l'Assemblée nationale où les parlementaires ont observé une minute de silence en hommage aux victimes, avant l'ouverture de la séance. M. Castaner a indiqué qu'en réaction à cette nouvelle attaque des dispositions ont été prises pour rassurer les Français. Le niveau Vigipirate a été élevé au niveau alerte attentat, et les contrôles aux frontières ont été renforcés. Un dispositif a également été mis en place depuis ce matin, sur l'ensemble des marchés de Noël sur le territoire, notamment dans l'est de la France, a-t-il indiqué.

"Aujourd'hui il y a 720 personnes mobilisées sur Strasbourg dont 100 personnes relevant de la police judiciaire totalement mobilisées pour que nous puissions intercepter cet individu", a ajouté le M. Castaner, tout en indiquant qu'à long terme, 1 900 personnes seront recrutées au sein de la DGSI pour renforcer le renseignement.

Cette nouvelle attaque perpétrée par un fiché S a, de nouveau divisé la classe politique. Si la gauche, notamment Jean-Luc Mélenchon a exprimé, mercredi à l'Assemblée nationale sa "totale solidarité au gouvernement dans la traque entreprise pour retrouver l'assassin", la droite et l'extrême droite ont lancé des critiques à l'endroit du gouvernement. "Combien d'attentats commis par des fichés S devons-nous encore subir avant d'adapter notre droit à la lutte contre le terrorisme ?", s'est interrogé mardi sur son compte Twitter, le président du parti Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez.

Même interrogation soulevée par la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le pen qui dit ne pas comprendre qu'un "multirécidiviste, condamné 27 fois, radicalisé, fiché S, puisse à nouveau commettre un attentat terroriste". "Tous ceux qui entretiennent des relations avec les terroristes doivent être traînés devant une cour d'assise et condamnés pour intelligence avec l'ennemi - article 411-4 du code pénal", a-t-elle dit mercredi sur BFMTV. 






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Source: Agence de presse Xinhua
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