Revue de la presse malgache

Par : Laura |  Mots clés : Madagascar-Revue de la presse
French.china.org.cn | Mis à jour le 12-12-2018

Voici les principales informations à la Une de la presse malgache parue mercredi :

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MIDI MADAGASIKARA

En marge de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption qui s'est tenue, hier, à la Cour suprême à Anosy, la ministre de la Justice Noro Vololona Harimisa a déclaré que 10 magistrats seront traduits devant le conseil de discipline (CODIS) à partir du 12 décembre 2018 (lire ce jour) pour manquement à l'éthique et à la déontologie. Des greffiers passeront aussi devant le CODIS, tout en soulignant au passage que des dossiers attendent également certains membres du personnel de l'administration pénitentiaire. En ce qui concerne le concours à l'Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG), il sera supprimé car d'innombrables irrégularités ont été observées, a-t-elle indiqué. Un nouveau processus aura lieu en 2019 et probablement la reprise du concours. De son côté, la coordonnatrice nationale des pôles anti-corruption (PAC), Harimahefa Ratiarisoa a fait savoir que plus de 30 dossiers sont actuellement en leur possession, portant notamment sur le détournement de deniers publics, fraudes douanières, trafic d'influence et blanchiment de capitaux. Sans parler de la corruption. Dans le cadre de la journée internationale de la lutte contre la corruption, le PAC a tenu également une conférence-débat. Notons que le PAC est une juridiction spécialisée dans les affaires de corruption, ainsi que les affaires économiques et financières. Il se substitue à la chaîne pénale anti-corruption. Quant à Andriatiana Arivelo José Procureur Général près la Cour suprême, a souligné qu'aucune plainte n'a été déposée à la Haute Cour de Justice à l'encontre du Président de la République. Les dossiers sont plutôt entre les mains de l'Assemblée nationale. Il a renvoyé ainsi la balle à Tsimbazaza. Pour sa part, le DG du Bianco de rappeler qu'il n'y a pas de harcèlement dans l'affaire Mbola Rajaonah et de réitérer " l'impartialité et le respect de la loi par le Bianco".

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L'EXPRESS DE MADAGASCAR

Au regard du scénario au Parlement, le projet de loi de finances 2019, pourrait être mis en vigueur par ordonnance. Pour la première fois durant cette législature, l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas d'accord sur les termes de ce texte. Une fois n'est pas coutume, le principe de navette parlementaire est activé concernant le projet de loi budgétaire. Après que la Chambre haute ait rejeté, lundi, les amendements apportés par les députés, le texte re-débarque à Tsimbazaza. Il faudra, pourtant, que les deux institutions parlementaires bouclent ce dossier avant la fin de cette deuxième session ordinaire. Une échéance annoncée vendredi. La Constitution fixe à soixante jours la durée d'une session ordinaire du Parlement. La loi fondamentale, toujours, ne dispose qu'une loi organique qui est le statut de la loi de finances " ne peut être adoptée qu'à la majorité absolue des membres composant chaque Assemblée". Elle ajoute que "faute d'accord entre les deux Assemblées après deux lectures, l'Assemblée nationale statue définitivement à la majorité des deux tiers des membres la composant". À soixante-douze heures de la fin de la session, la marge pour une seconde lecture du projet de loi de finances au sein des deux Chambres parlementaires est serrée. Lors du premier passage du texte à Tsimbazaza, les députés ont, pourtant, fortement insisté pour imposer leurs amendements. L'Assemblée nationale fera-t-elle des concessions pour que le texte budgétaire puisse être adopté avant la fin de la session ? Les députés contactés restent, pour l'heure, évasifs sur la question. Le Sénat, d'autant plus, a assorti d'un amendement, sa version du projet de loi. Le fait que la navette tombe dans la dernière semaine de la campagne électorale du second tour de la présidentielle complique, également, les choses. Ils étaient cinq députés, par exemple, à avoir adopté quatre projets de loi, hier. Le nouvel ordre du jour de la Chambre basse met la mention "éventuellement", pour tout ce qui concerne le projet de loi de finances.

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MADAGASCAR TRIBUNE

Dans un communiqué, le Collectif des français d'origine indienne de Madagascar (CFOIM) a manifesté son inquiétude par rapport à la recrudescence de kidnapping dans le pays ces derniers temps. "Madagascar a atteint les plus hauts sommets en termes d'insécurité. Le phénomène de kidnapping est devenu international et aucune nationalité ou communauté n'est plus épargnée", s'inquiète-t-il. Les kidnappings n'étaient pas uniquement réservés aux indiens et aux Malgaches, le fléau a pris une ampleur internationale, avec notamment l'enlèvement de l'entrepreneur et homme d'affaires Tunisien Sofiane Omrani. Enlevé le même jour que Malik Karmaly qui a été déjà relâché. Sofiane Omrani est toujours entre les mains de ses ravisseurs. Cet incident diplomatique n'honore le pays. Un acte odieux vient une fois de plus entacher la réputation de Madagascar et ternir son image sur la scène internationale. L'enlèvement de ce ressortissant tunisien inquiète la communauté internationale et la communauté d'affaires. Madagascar confirme sa place dans la liste noire des pays à haut risque", lance le CFOIM qui dénonce une fois de plus ces "actes barbares". Le pays traverse une période difficile de son histoire et n'a pas besoin d'être confronté à ces crises diplomatiques. Vivre à Madagascar est devenu un challenge. Le pays, pour se développer, a pourtant besoin de créer des opportunités d'affaires avec d'autres pays au niveau régional et international. La vague de violence et l'insécurité croissante n'auront malheureusement pour conséquence que de freiner les investissements étrangers.

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Source: Agence de presse Xinhua
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