France/gilets jaunes : le ministre de l'Intérieur dénonce "la dérive totale" des manifestations
Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dénoncé mardi sur la chaîne publique France 2 "la dérive totale" des manifestations de "gilets jaunes" contre la hausse du prix des carburants, alors que des blocages se poursuivent dans plusieurs villes de France.
Plusieurs dépôts pétroliers sont toujours bloqués ce mardi dans tout le pays ainsi que plusieurs axes routiers. Le mouvement débuté samedi dernier a fait au total un mort et 528 blessés dont 17 graves.
"On voit bien aujourd'hui qu'on a une dérive totale d'une manifestation qui pour l'essentiel était bon enfant samedi. On voit qu'on a une radicalisation avec des revendications qui ne sont plus cohérentes, qui vont dans tous les sens, dont on sent bien que la volonté est de bloquer la France", a-t-il déclaré.
"En 3 jours il y a autant de blessés dans nos forces de l'ordre qu'en 3 mois d'évacuation à Notre-Dame-des-Landes !", a-t-il ajouté, évoquant un incident survenu dans la nuit à Langueux (Côtes-d'Armor, ouest) où des hommes "qui avaient des barres de fer et des cocktails molotov" occupaient un centre commercial et ont été délogés par les forces de l'ordre.
M. Castaner a rappelé que d'importants dispositifs de sécurité avaient été déployés samedi dernier pour que les gens puissent manifester librement or, selon lui, "le droit de manifester n'est pas celui de bloquer, de ne pas déclarer, de blesser les forces de l'ordre".
"Il faut aussi penser que nos forces de l'ordre sont mieux mobilisées pour garantir la sécurité de nos concitoyens que pour anticiper ou pour courir derrière des gens qui veulent bloquer des ronds-points", a-t-il ajouté.
Les "gilets jaunes" qui bloquaient le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine, ouest), ont été délogés "dans le calme" par les forces de l'ordre vers 6h45 heure locale, selon Franceinfo.
Le mouvement des "gilets jaunes" a débuté samedi dernier, avec des opérations de blocages d'axes routiers dans plusieurs villes de France auxquelles près de 300.000 personnes ont participé pour dénoncer l'augmentation des taxes sur le carburant. Le mouvement se poursuit depuis dans une moindre mesure, avec de nombreux incidents entre manifestants et automobilistes.
