Libreville accepte avec réticence l'offre d'une mission d'écoute de l'UA

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Immongault Tatangani, a accepté la venue d'une mission de l'Union africaine (UA) dans le pays, mais à un moment opportun et à une date convenue à l'avance, dans une déclaration officielle lundi soir sur le plateau de la télévision nationale.

Le gouvernement "est disposé le moment venu et en tant que de besoin à recevoir une mission de l'Union africaine à une date qui sera convenue d'accord" entre les deux parties, précise la déclaration du gouvernement gabonais publiée suite à un communiqué de l'UA le 17 novembre dernier annonçant l'envoi au Gabon d'une mission d'information et d'écoute suite aux ennuis de santé du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, toujours hospitalisé à Riyad en Arabie saoudite.

Le communiqué soutient que le Gabon est attaché "aux idéaux de paix et d'unité défendus par l'Union africaine et ne saurait en départir d'aucune manière".

Cependant, le gouvernement gabonais considère que "la solidité des institutions gabonaises n'est plus à prouver. La décision de la Cour constitutionnelle rendue le 14 novembre 2018 et le conseil des ministres tenu le 5 novembre 2018 témoignent de leur fonctionnement normal et régulier", précise la déclaration qui contraste avec les inquiétudes de l'UA.

"Toutefois, le gouvernement gabonais reste ouvert à toute initiative de l'Union africaine qui vise le maintien et la consolidation de la paix au Gabon", argumente le gouvernement.

On rappelle que l'Union africaine, dans son communiqué du 17 novembre dernier, a appelé les acteurs de la vie politique gabonaise et les institutions à conjuguer leurs efforts en toute responsabilité en vue de préserver l'unité, la paix et la stabilité du Gabon.

Avant de souhaiter un prompt rétablissement au président gabonais, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, a promis qu'il dépêcherait une mission d'information et d'écoute à Libreville.