Le Niger salue les multiples efforts de la mission EUCAP Sahel dans la lutte contre la criminalité et la migration clandestine

Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini a salué jeudi à Niamey le partenariat fructueux avec la mission EUCAP Sahel qui a notamment permis de renforcer les stratégies de sécurité du pays afin de mieux lutter contre la criminalité et la migration clandestine.

EUCAP Sahel Niger est une mission civile lancée en 2012 par l'Union européenne avec comme mission principale la lutte contre l'insécurité et la migration clandestine.

A l'occasion du 6e anniversaire du déploiement de cette mission au Niger, M. Rafini a salué "le partenariat intelligent, fructueux et sincère" liant les deux parties. Le système de sécurité déjà performant du pays, a-t-il dit, "a bénéficié d'un renforcement de ses capacités qui font de lui aujourd'hui un système résilient, un système sur lequel le Niger peut compter dans un contexte particulièrement difficile, avec les défis sécuritaires qui l'entourent".

Le responsable d'EUCAP Sahel au Niger, Frank Van der Mueren, a souligné que la mission a apporté son expertise technique pour renfoncer les stratégies de sécurité et de favoriser l'interopérabilité des forces nigériennes, formé plus de 1.500 stagiaires depuis janvier dernier et mené des activités dans tout le pays pour renforcer les capacités des Forces de sécurité intérieures (FSI) dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et la migration irrégulière.

Parallèlement, dans le domaine des équipements, les projets financés pour appuyer les forces de sécurité dans les domaines prioritaires s'élèvent à près de 2,3 milliards de francs CFA, soit plus de 4 millions de dollars.

La mission, qui entame un nouveau mandat de deux ans, "est la preuve tangible que l'Union européenne reste engagée dans le pays, mais aussi un signe fort de sa présence qui va s'étendre dans la région", a affirmé pour sa part le chef des opérations civiles de la mission, Vincenzo Coppola.

Pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique noire, le Niger est devenu ces dix dernières années une terre de transit pour les migrants en direction de l'Algérie et de la Libye, étapes ultimes vers l'Europe.

Face à ce phénomène, qui a pris une ampleur exceptionnelle ces dernières années, illustrée par un nombre inconnu de morts dans le désert et par des milliers de morts en Méditerranée, le gouvernement nigérien, avec l'appui de ses partenaires, a engagé un combat résolu contre le trafic d'êtres humains.

A cela s'ajoute la situation d'insécurité à laquelle fait face le pays sur trois fronts : au sud avec le groupe terroriste nigérian Boko Haram, à l'ouest les organisations djihadistes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d'Ansar Dine et d'autres mouvements rebelles basés dans le sud du Mali et au nord avec des groupes armés et autres bandits de tout acabit qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Moammar Kadhafi.