Côte d'Ivoire : faible taux de rapatriement des recettes d'exportation
La Côte d'Ivoire enregistrait avec 50% à fin juillet l'un des plus faibles taux de rapatriement des recettes d'exportation dans l'espace de l'Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), a-t-on appris jeudi de source officielle à Abidjan.
"Le taux de rapatriement effectif des recettes d'exportation de la Côte d'Ivoire est passé de 9,06% en 2013 à 30% en 2017, avant de se situer à environ 50% à fin juillet 2018", a relevé le directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor de Côte d'Ivoire, Jacques Assahoré Konan.
A l'en croire, le taux de rapatriement des recettes d'exportation de la Côte d'Ivoire demeure l'un des plus faibles taux des pays de l'UEMOA, restant "largement en deçà de la norme communautaire de 80% minimum".
M. Assahoré Konan intervenait à l'ouverture d'un séminaire sur cette question en direction des secteurs des mines, du pétrole et du café-cacao à Grand-Bassam (sud-est), à 30km d'Abidjan.
Selon les chiffres officiels, ces trois secteurs clés de l'économie ivoirienne concentraient pour la seule année 2017 plus de 90% de défaut de domiciliation des opérations, jouant négativement sur le taux de rapatriement des recettes d'exportation.
Ces faibles chiffres ont suscité la création par l'Etat en 2014 d'un Comité de suivi du rapatriement des recettes d'exportation, dont le directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor assure la présidence.
Le séminaire qui s'achève ce vendredi doit identifier, secteur par secteur, les causes du non-respect des dispositions réglementaires en matière de domiciliation et de rapatriement des recettes d'exportation et planifier des actions à mener par toutes les parties prenantes afin de se conformer aux textes communautaires en la matière.
La Côte d'Ivoire vise un taux de rapatriement des recettes d'exportation de 60% à la fin de l'année.
