France/Affaire Bygmalion : l'ex-chef d’Etat Nicolas Sarkozy renvoyé en correctionnelle

Par :  |  Mots clés : France-Sarkozy
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-10-2018

L'ex-chef d'Etat français Nicolas Sarkozy a été renvoyé devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l'affaire Bygmalion, après le rejet de ses recours par la justice française, ont rapporté jeudi plusieurs médias.

Nicolas Sarkozy avait fait appel de l'ordonnance de février 2017 qui l'a renvoyé en correctionnelle pour "financement illégal de campagne électorale" en 2012. Il est poursuivi par la justice française pour avoir dépassé le plafond légal des dépenses lors de campagnes électorales, de plus de 20 millions d'euros.

Nicolas Sarkozy aurait été informé de ce dépassement mais il affirme le contraire. Au total, les frais de campagne facturés par la société Bygmalion ont atteint plus de 42,8 millions d'euros, soit près du double du seuil autorisé fixé à 22,5 millions.

L'agence de communication Bygmalion a fait de fausses factures au parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP devenu Les Républicains (LR). Comme le rappellent plusieurs médias français ce jeudi, des cadres de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux, l'ex-directeur adjoint de la campagne, avaient reconnu l'existence de cette fraude ayant consisté à déplacer vers l'UMP quelque 16,2 millions d'euros de dépenses qui auraient dû être mentionnés sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

L'affaire est révélée par le journal français Le Point en février 2014, et le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire le 5 mars pour "faux", "abus de biens sociaux" et "abus de confiance" à l'encontre de Bygmalion.

Au cours de l'enquête, le juge d'instruction Serge Tournaire avait estimé que "Nicolas Sarkozy a incontestablement bénéficié des fraudes révélées par l'enquête, qui lui ont permis de disposer lors de sa campagne de 2012, de moyens bien supérieurs à ce que la loi autorisait", reconnaissant alors que rien ne permettait de prouver que le candidat avait été informé de ces fraudes.

Pourtant lors de la signature de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal de Nicolas Sarkozy le 3 février 2017, le juge Tournaire indiquait "plus que quiconque, M. Sarkozy était supposé connaître, respecter et faire appliquer par ses équipes les dispositions légales".

L'avocat de Nicolas Sarkozy, Maître Thierry Herzog, a annoncé ce jeudi que son client se pourvoit en cassation : "Une fois pris connaissance de l'arrêt, bien sûr, je saisirai la Cour de cassation pour qu'elle dise le droit", a-t-il déclaré à plusieurs journalistes.

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Source: Agence de presse Xinhua
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