Djibouti abrite les travaux d'un atelier africain sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (SYNTHESE)

Par :  |  Mots clés : Djibouti-blanchiment-terrorisme
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-10-2018

La capitale djiboutienne abrite depuis lundi les travaux d'un atelier de formation sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Entièrement financé par l'Union européenne (UE) d'une enveloppe de six millions d'euros, ce projet va couvrir Djibouti, l'Ethiopie, l'Erythrée, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et le Yémen.

Le projet qui s'étalera sur plusieurs années a pour objectif premier d'identifier les lacunes des dispositifs nationaux dans les pays concernés pour rechercher les solutions les plus adaptées, dans un souci de cohérence régionale.

A cette fin, les autorités en charge de l'application de la loi, les organismes financiers, les autorités de contrôle et, d'une manière plus générale, la société civile constituent les principaux bénéficiaires des actions envisagées dans le cadre de ce projet.

Un pan du projet est dédié par ailleurs au renforcement des capacités des cellules de renseignement financier de la région tant sur le plan institutionnel qu'opérationnel.

D'autre part, la promotion de la création de cellules financières, là où cela s'avère nécessaire, est également l'un des autres effets recherchés par le projet.

L'ensemble de ces actions s'inscrit en synergie avec les ressources nationales, régionales et internationales existantes, selon les explications du directeur du projet, Federico Argentino, qui a rappelé que le projet s'appuie notamment sur le Centre d'études monétaires du Kenya (KSMS), appelé à devenir le socle régional de conception et de délivrance des futures formations et modules de sensibilisation mis en oeuvre par le projet.

Djibouti qui a connu ces dix dernières années un contexte macroéconomique dynamique avec un taux de croissance de 7% en 2017, et qui ambitionne de devenir une place financière saine, sûre et viable à vocation internationale, cherche à préserver l'intégrité de son secteur financier.

"Cela suppose de renforcer davantage le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, pour préserver l'intégrité et la réputation de la place financière du pays dans un contexte d'afflux soutenu de capitaux et d'investisseurs en provenance de l'étranger. Le développement et la prolifération de la délinquance financière sur la scène internationale, nous impose une vigilance et une répression sans faille dans ce domaine", a fait savoir à ce sujet, le chef de service des banques et des statistiques au sein de la Banque centrale de Djibouti (BCD), Abdourahman Robleh Bouraleh, dans une déclaration effectuée à cette occasion.

Pour développer son dispositif de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et le mettre à niveau des standards internationaux, la République de Djibouti a procédé au renforcement de son arsenal juridique en promulguant en 2002 une loi sur le blanchiment, la confiscation et la coopération internationale en matière de produit du crime, loi qui avait fait d'ailleurs l'objet d'une modification suivie d'une autre lois en 2011 relatives à la lutte contre le financement du terrorisme et à la lutte contre le terrorisme et autres infractions graves.

Ces textes de loi on été complétés par des circulaires de la BCD en ce qui concerne la déclaration des soupçons et des modalités de l'endossement des chèques.

Par ailleurs, dans le cadre de la coopération internationale, les autorités financières djiboutiennes ont annoncé lors de ces assises que le pays va signer deux accords d'échange d'informations dans le courant du mois d'octobre 2018 avec le Kenya et la Tanzanie. Ces deux accords viseront à mettre en place les modalités d'échange et de traitement d'informations entre les cellules de renseignements financiers. Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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