Les cinq erreurs dans le discours de Mike Pence sur la Chine (COMMENTAIRE)

Par :  |  Mots clés : USA,Chine,Pence,Discours
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-10-2018

Le dénigrement anti-Chine semble en vogue à Washington, comme en témoigne la diatribe dans laquelle s'est lancé la semaine dernière le vice-président américain Mike Pence.

Dans son discours prononcé le 4 octobre à l'Institut Hudson, un think tank basé à Washington, il a non seulement répété des allégations aussi banales que des pratiques commerciales injustes et un vol de technologies, mais est allé jusqu'à accuser la Chine d'être ingrate envers l'aide américaine fournie par le passé et de s'immiscer dans les élections américaines.

Ce discours et plus généralement cette campagne de diffamation montrent que certains responsables politiques à Washington ont succombé à un cas de sinophobie aggravée. Leurs accusations sont tellement infondées et absurdes qu'elles ne résistent à aucune vérification factuelle sérieuse.

On compte au moins cinq grandes erreurs dans le discours de M. Pence.

Premièrement, la revendication selon laquelle les Etats-Unis ont "reconstruit" la Chine ces dernières décennies est tout simplement ridicule.

Le développement remarquable de la Chine est le fruit du travail acharné de plus de 1,3 milliard de Chinois et a été facilité par la coopération mutuellement bénéfique entre elle et le reste du monde.

Deuxièmement, l'accusation d'expansionnisme revient de la part de Washington à dire que ce qui est noir est blanc. Ce que la Chine fait n'est qu'une juste défense de ses intérêts fondamentaux et de ses droits légitimes, alors que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui ne cessent de mettre tout leur poids sur Taiwan, la mer de Chine méridionale et sur beaucoup d'autres dossiers, au mépris des droits et des intérêts des autres pays.

Troisièmement, en accusant la Chine de se livrer à des pratiques commerciales déloyales, M. Pence a délibérément ignoré la nature mutuellement bénéfique des échanges économiques bilatéraux.

Tout en aidant à stimuler le développement de la Chine, les échanges commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis ont créé un marché énorme pour les entreprises américaines, apporté des produits abordables et de qualité aux consommateurs américains et favorisé la modernisation de l'économie américaine.

Quatrièmement, en doutant de l'engagement de la Chine en faveur de la réforme et de l'ouverture, M. Pence a fermé les yeux sur ses efforts inlassables pour approfondir les réformes, élargir l'accès à son marché et réduire les droits de douane. Beijing s'est engagé à ce que les évolutions conjoncturelles extérieures ne modifient en rien ses projets et le rythme de ses réformes.

Dernier point, mais non le moindre, l'allégation selon laquelle la Chine veut exercer une influence aux Etats-Unis et s'immiscer dans les élections américaines n'est que pure illusion. L'achat d'espace publicitaire dans les journaux américains est une pratique légitime et courante et les principaux médias du monde entier ont noté que M. Pence n'a apporté aucune preuve.

Dans un pays qui ne cesse de prôner la liberté de la presse, ces accusations s'apparentent plutôt à une tentative d'empêcher le public américain d'en savoir plus sur la vérité des frictions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

Bien que M. Pence ait appelé à une relation fondée sur l'équité, la réciprocité et le respect de la souveraineté, l'ensemble de son discours en a été l'exact opposé.

Beaucoup soulignent que les récentes attaques de Washington contre Beijing s'expliquent par la réticence américaine à accepter le développement rapide de la Chine et la refonte correspondante du paysage international.

Comme l'a déclaré l'ancien secrétaire d'Etat américain Colin Powell, Washington "s'emploie (...) à voir la Chine comme un ennemi" et "pense bien trop à des relations adverses au lieu de relations diplomatiques".

Les relations sino-américaines constituent l'une des relations bilatérales les plus importantes au monde. La Chine prône toujours l'établissement de relations saines, stables et à long terme avec les Etats-Unis, basées sur le respect mutuel, la coopération gagnant-gagnant et l'absence de tout conflit ou confrontation.

Les Etats-Unis, eux, ne savent plus où donner de la tête. Leur position de plus en plus dure envers la Chine place les relations bilatérales à la croisée des chemins 39 ans après l'établissement de leurs relations diplomatiques.

Dans l'intérêt des deux parties et du monde entier, les Etats-Unis doivent maintenant cesser de jouer au donneur d'aumône qui se dit escroqué et restaurer plutôt raison et responsabilité dans leur politique envers la Chine.

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Source: Agence de presse Xinhua
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