Le président français célèbre le 60e anniversaire de la Constitution de la Ve République (SYNTHÈSE)

Par :  |  Mots clés : France-Macron
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-10-2018

Après avoir rendu un hommage au général de Gaulle, fondateur de la Ve République, lors d'une visite à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne), le président français a prononcé jeudi un discours à Paris, devant le Conseil constitutionnel pour marquer le 60e anniversaire de la Constitution. Il a annoncé que la réforme constitutionnelle, suspendue cet été lors de l'affaire Benalla, reviendra à l'Assemblée nationale "début janvier".

Le président Macron s'est déplacé jeudi à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) où il a déposé une gerbe sur la tombe du général de Gaulle, fondateur de la Ve République, afin de marquer symboliquement le 60e anniversaire de la Constitution.

Après s'être recueilli, il a également visité la maison de la famille de de Gaulle, la Boisserie, avant de saluer et d'échanger avec les quelque centaines d'habitants du petit village.

La Ve République "est suffisamment solide pour affronter les moments qui peuvent déséquilibrer d'autres régimes en Europe", a-t-il dit. "Elle a la solidité qui permet de décider, de donner l'autorité à celui qui a été choisi par les Françaises et les Français", a-t-il ajouté. "Regardez les pays autour de nous qui sont bousculés par les extrêmes, où il est impossible de passer le moindre texte de loi !", a insisté le chef de l'Etat français.

Selon une étude Odoxa pour le journal Le Figaro publiée jeudi, seuls 44 % des Français expriment un attachement au régime fondé par le général de Gaulle adopté par référendum par huit Français sur dix en 1958.

Emmanuel Macron s'est ensuite rendu à Paris pour prononcer un discours devant le Conseil constitutionnel. Il a saisi l'occasion du 60e anniversaire de la Constitution pour annoncer que la réforme constitutionnelle, suspendue cet été lors de l'affaire Benalla, reviendra à l'Assemblée nationale "début janvier".

"Je sais que le gouvernement, par le dialogue avec l'Assemblée nationale et le Sénat trouvera la manière de faire cheminer intelligemment cette réforme", a-t-il déclaré.

Le président français, fragilisé par la démission rocambolesque de son ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, s'est efforcé de faire la pédagogie de sa réforme sans s'arrêter sur les points qui pourraient être l'objet de discorde avec les sénateurs notamment.

Cette réforme répond à un triple défi: la "question de la légitimité" face au "doute profond" des Français envers la classe politique, "l'efficacité" et "la justice", a-t-il plaidé.

"Elle doit se faire progressivement, tout en conduisant une réflexion sur le nécessaire ancrage des élus dans les territoires", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat a insisté sur le non-cumul des mandats dans le temps, une "condition de l'oxygénation de notre vie politique" et l'introduction d'une dose de proportionnelle pour "mieux représenter les sensibilités".

Il a réitéré sa volonté de faire la loi plus vite. "Une mécanique constitutionnelle qui demande plus de 12 mois pour faire voter une loi (...) ne permet plus de répondre aux urgences qui surviennent", a-t-il déploré.

Début septembre, le Premier ministre Edouard Philippe avait indiqué que la réforme des institutions serait examinée "avant la fin de l'hiver". "Elle requiert deux semaines d'examen consécutif à l'Assemblée", avait-il précisé, en ajoutant que les trois volets de la réforme (projet de loi constitutionnel, organique et ordinaire) étaient concernés par ce nouveau calendrier.

Le gouvernement avait décidé le 23 juillet de suspendre l'examen de la révision constitutionnelle jusqu'à nouvel ordre, l'Assemblée nationale étant paralysée pendant plusieurs jours par l'affaire Benalla.

La réforme constitutionnelle prévoit notamment la suppression de la Cour de justice de la République, qui juge les ministres en fonction, au profit de la cour d'appel de Paris. Elle doit également réformer les conditions de fabrique de la loi, notamment les règles de dépôt d'amendements et l'accélération des procédures.

La réduction de 30 % du nombre de parlementaires, la limitation du cumul à trois mandats identiques dans le temps et la dose de 15 % de proportionnelle figurent dans les projets de loi organique et ordinaire.

Régulièrement adaptée à l'évolution de la France et à son environnement international, la Constitution de la Ve République a été révisée 24 fois en 60 ans. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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