France : le ministère de l'Education nationale annonce la suppression de 1.800 postes

Par :  |  Mots clés : France-education
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-09-2018

Le ministre français de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé lundi la suppression de 1.800 postes en France à partir de 2019, dans une interview accordée au quotidien Le Figaro.

"Seuls le second degré et les services administratifs seront concernés. Le volume d'enseignement sera évidemment maintenu à travers le recours aux heures supplémentaires", a indiqué le ministre, précisant qu'elles seraient "exonérées de cotisations salariales, donc plus rémunératrices pour les professeurs".

Au total, ces suppressions de postes représentent "0,2% des emplois du ministère", a-t-il ajouté.

Cette annonce fait suite à celle du Premier ministre Edouard Philippe, qui avait déclaré que 4.500 postes de fonctionnaires seraient supprimés en 2019. Le budget dédié à l'Education nationale doit être porté à 850 millions d'euros en 2019, soit 1,7% d'augmentation par rapport au budget actuel, pour permettre notamment le dédoublement des classes de CP et CE1 promis par le gouvernement.

M. Blanquer a expliqué que la réforme du baccalauréat, qui prévoit la suppression des filières, devrait permettre une meilleure répartition des élèves et une meilleure organisation avec des moyens comparables. "Nous n'aurons plus des séries littéraires à 15 élèves, et de l'autre côté, des classes scientifiques à 35."

"Prétendre qu'on peut augmenter le pouvoir d'achat des enseignants en ayant recours aux heures supplémentaires, et pas en augmentant les salaires pour tous, est un leurre politique (...) cela nous renvoie au 'travailler plus pour gagner plus' des années Sarkozy", a contesté dans le quotidien Le Monde Frédérique Rolet du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré.

"Contraindre les enseignants à faire plus - et mieux - durant leurs heures de cours, alors que des chantiers importants sont ouverts tels la réforme du baccalauréat général et technologique ou la transformation de la voie professionnelle, c'est faire peser sur eux et sur leur professionnalisme toute la réussite du système", a pour sa part réagi le porte-parole de l'autre syndicat des enseignants SE-UNSA, Stéphane Crochet.

Le gouvernement de François Hollande avait misé sur la dynamique inverse, en créant 54.000 postes dans l'Education nationale.

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Source: Agence de presse Xinhua
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